Bon, j’espère que ça ne fait pas trop redondant, mais je suis encore dans les éponymes! Et je suis, semaine après semaine, estomaqué des découvertes que je fais en fouillant pour vous partager ce spectaculaire aspect de l’origine des mots de notre langue. Si vous me suivez bien, vous savez qu’on est rendu aux éponymes commençant par les lettres «g», «h» et «i». J’ai décidé d’ajouter les «j» et les «k» parce qu’il n’y en a que très peu.
Pour ceux qui ont manqué les deux précédentes chroniques et qui, par conséquent, n’ont aucune idée de ce dont je parle, je me permets de rappeler qu’un éponyme est un mot formé à partir d’un nom propre. Il arrive, en français, que des noms communs aient pour origine le nom d’une personne, d’un personnage mythique ou d’un lieu. On peut ainsi désigner des inventions, des faits, des objets, des lieux, des théories, des arts, des époques, des fleurs, des unités de mesure et bien d’autres choses.
Ce pan fascinant de l’étymologie réserve plusieurs surprises. Et comme il serait fastidieux de dresser une liste exhaustive des éponymes en question, j’ai pensé en faire ressortir quelques-uns, parmi les plus intéressants.
Vous le savez, beaucoup de noms de végétaux et d’unités de mesure sont des éponymes. Les mots commençant par «g», «h», «i», «j» et «k» n’y font pas exception. Du côté des plantes et des fleurs, on peut penser au «gardénia», qui est en fait un arbuste à fleurs, dont le nom vient non pas de la traduction anglaise de «jardin» mais bien du botaniste américain Alexander Garden.
Si vous vous souvenez d’une lointaine chronique que j’avais fait sur les aptonymes, vous pouvez conclure que c’en est aussi un bel exemple. Quand quelqu’un a un nom prédestiné pour sa profession, on appelle cela un «aptonyme». Et un botaniste qui s’appelle «Garden», c’est assez prédestiné!