Les grosses personnes représentent maintenant près de la moitié de la population du Canada. Elles mangent trop quoiqu’elles disent. Mais se baffrer est une drogue comme une autre argue Heather Mallick (Globe 10/22/05).
C’est qu’il y a aussi des drogués du tabac, de l’alcool, du sexe et même des médicaments. Certains ne peuvent pas se passer d’anti-dépresseurs, de vitamines de toutes sortes. Ils sucent des pastilles contre la gorge pour prévenir un rhume, prennent de l’aspirine dès qu’ils font un pet de travers. Les drogués de la télévision mangent boivent, et s’endorment devant leur écran.
Pourquoi se droguer? Le petit apéritif du soir, drogue anodine, est un remontant qui fait oublier les soucis de la journée, détend et ragaillardit. Si on en prend deux, la joie du moment est peut-être doublée. Mais à trois, on doit prévoir la gueule de bois pour le lendemain. Bien partie, la soirée risque d’être trop arrosée et les suites difficiles. Georges Bush, ancien alcoolique, se remet à picoler dur, dit-on. On le comprend avec les petits ennuis qu’il a!
La drogue commence avec l’excès. Mallick dit que si les drogués sont heureux, pourquoi les blâmer? Mais sont-ils vraiment heureux?
