Il y a quelques semaines, Statistique Canada rendait publiques les données du recensement de 2011 sur la capacité des immigrants à converser dans l’une ou l’autre des langues officielles. Les résultats m’ont surpris; j’ai en effet été étonné d’apprendre que 93,5% des personnes nées à l’étranger pouvaient soutenir une conversation en français ou en anglais ou les deux.
Lorsque le gouvernement de Pierre Elliott Trudeau a fait adopter la Loi sur les langues officielles, en 1969, puis la politique sur le multiculturalisme, je travaillais pour le secrétaire d’État Gérard Pelletier.
Je me disais, à l’époque, que le gouvernement aurait dû exiger que tous les immigrants obtiennent une note de passage en français et en anglais avant de pouvoir obtenir leur citoyenneté canadienne. C’était évidemment rêver en couleur. N’oublions pas le fameux «don’t shove French down our throat!»
Les chiffres de Statistique Canada indiquent que 9,9% des immigrants peuvent soutenir une conversation en français et en anglais, ainsi que dans au moins une langue non officielle. C’est mieux que la majorité des Canadiens. C’est signe aussi que le Canada attire des immigrants de plus en plus instruits.