Le temps des Fêtes est une période où l’on est davantage sollicité. En plus des campagnes de fonds pour aider à financer les solutions à nos problèmes corporels (les maladies du cœur, le diabète, l’arthrite, la cécité, le cancer …), il y a entre autres les paniers de Noël en faveur des démunis, les Mères et Pères Noël de l’Armée du salut et la guignolée. Je vous présente tout de même quelques causes linguistiques en quête d’appuis, espérant qu’il sera tout de même possible à quelques-uns d’entre vous d’appuyer ces démarches de revendication des droits linguistiques de nos cousins de l’Alberta.
Depuis mon admission au Barreau de l’Alberta en 2005, je fais à chaque mois la navette entre l’Ontario et l’Ouest canadien. L’Alberta m’apparait être la pire des provinces pour ce qui est du respect des droits linguistiques. Et puisqu’il y a quelques irréductibles qui osent insister à parler en français devant le prétoire, il n’est donc pas surprenant de voir un certain nombre de causes linguistiques monopoliser le temps des juges. Ces causes coûtent cher en déboursés et …même en honoraires puisque les avocats, qu’ils gagnent ou perdent les arguments qu’ils présentent au nom de leurs clients, ont tendance à insister à être rémunérés pour leur travail. Alors que la partie gouvernementale n’a aucun problème de liquidité puisqu’elle s’appuie sur un fonds qu’elle estime inépuisable, en l’occurrence l’argent des contribuables, ce n’est pas le cas de la partie citoyenne qui, elle, a de réels problèmes de liquidité.
Que faire pour aider au financement des causes linguistiques nécessaires à l’évolution linguistique de cette province ? Devant l’urgence d’agir, j’ai pris l’initiative d’accepter en fiducie des fonds qui pourraient servir à ces causes. Je vous invite à visiter www.DocumentationCapitale.ca afin d’en apprendre davantage sur le Fonds d’accès à la justice en français en Alberta.
Les contributions seront versées dans le compte en fiducie de mon cabinet afin d’aider au financement des causes linguistiques de justiciables qui revendiquent le droit de parler français devant les tribunaux de l’Alberta. Un de ces cas est celui d’un Gilles Caron que je représente dans un dossier qui sera entendu prochainement en Cour d’appel de l’Alberta; son mémoire doit être déposé au greffe du tribunal au plus tard le 15 décembre prochain. Comme cette cause est peu connue malgré le fait qu’elle soit rendue à l’étape du plus haut tribunal de cette province, je vous la résume.
Gilles Caron avait déposé une plainte pour discrimination linguistique dans son ancien milieu de travail où il était employé comme manœuvre à la Ville d’Edmonton. Le directeur de la Commission albertaine des droits de la personne a rejeté sa plainte et Gilles a demandé une révision judiciaire de ce rejet.