L’automne est la saison idéale pour l’observation des saumons dans les cours d’eau tributaires du lac Ontario.
Le ruisseau Bronte Creek à Oakville, à Oakville, est l’une des destinations les plus courues pour admirer le spectacle des saumons qui fraient.
Le ruisseau Spencer Creek dans le village de Dundas (Hamilton), est un autre endroit prisé, car, depuis quelques années, le nombre de saumons qui viennent frayer est en hausse dans ce cours d’eau.
Cette année, plus d’une cinquantaine de saumons ont déjà été dénombrés (la saison devrait se terminer vers le 10 novembre).
Nettoyage
Tys Theysmeyer, des Jardins botaniques royaux à Burlington, attribue une bonne partie de l’augmentation du nombre de saumons aux efforts de nettoyage remarquables qu’accomplit hebdomadairement le groupe de bénévoles Stewards of Cootes Watershed.
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Chaque dimanche depuis septembre 2012, menés par Alan Hansell, directeur général de l’organisme, des bénévoles de tous les âges se rassemblent afin de participer à la collecte de déchets pour nettoyer les cours d’eau tributaires de Cootes Paradise, qui se déverse dans les eaux du port de Hamilton.
Ce faisant, non seulement la superficie de fraie des saumons a-t-elle été plus que doublée, mais voici ce qui a été retiré des cours d’eau:
10 021 sacs de poubelle
702 pneus, incluant un pneu des années 1920 pour une voiture modèle T de Ford
205 paniers de magasinage sur roues
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75 000 kg de débris
28 400 kg de ferraille
Au total, près de 178 450 kg de débris ont été retirés des cours d’eau de la région depuis cinq ans.
Cela permet aux saumons femelles de pondre leurs oeufs en succession, sans être interrompues par des débris. Si une telle situation survient et interrompt leur pondaison, les oeufs non pondus risquent de mourir avec elles.
Observation d’oiseaux
Si vous allez admirer ce spectacle aquatique, n’oubliez surtout pas de lever les yeux vers le ciel. En 2008, pour la première fois depuis des décennies, le premier couple de pygargues à tête blanche a passé l’été dans la région de Hamilton.
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Qui sait, vous pourriez voir un de ces majestueux oiseaux en train de pêcher son repas… mais vous aurez plus de chance d’apercevoir des urubus à tête rouge, ou vautours aura, en train de se gaver des carcasses de saumons morts. Telle est la beauté du cycle de vie en pleine nature!
Le saumon est revenu
Le site Bring Back the Salmon, visage officiel du programme de restauration du saumon dans le lac Ontario, précise que ce poisson a officiellement disparu du lac en 1898 à cause d’activités humaines intensives, qui ont dégradé la qualité de l’environnement des saumons et causé d’importants changements écologiques.
Mais depuis 2006, quelques paliers gouvernementaux incluant le ministère des Richesses naturelles et des Forêts, de même que des organismes provinciaux et régionaux, ont uni leurs efforts pour réintroduire ce prédateur au sommet de la chaîne alimentaire aquatique du lac Ontario, et pour s’assurer que ces populations deviennent durables.
Ainsi, quatre types de saumons ont été introduits et naturalisés au fil des ans: le saumon Chinook ou quinnat, le saumon rose, le saumon de l’Atlantique et le saumon Coho (consulter les pages du Ministère des Richesses naturelles et des Forêts pour voir leur distribution sur une carte géographique, par exemple pour le quinnat).
Du lac aux rivières
Tous ces saumons passent la grande partie de l’année dans l’eau froide du lac Ontario. Une fois qu’ils atteignent leur maturité sexuelle, soit vers l’âge de quatre ans, ils retournent à l’automne dans les affluents où ils sont nés afin de frayer et mourir.
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Lors du retour au lieu natal, les couples se forment peu à peu et les femelles inspectent le cours d’eau pour trouver une section propice à la ponte tandis que les mâles défendent le territoire autour de leur partenaire.
Les saumons, à ce point-ci, ont cessé de se nourrir et leur tube digestif rétrécit en diamètre, leur permettant de réserver toutes leurs énergies à la reproduction. Ainsi affaiblis, les mâles doivent tout de même continuer à se battre pour conserver leur partenaire; seuls les plus forts parviendront à féconder les oeufs des femelles.
Pour la ponte, ces dernières creusent un trou en déplaçant le gravier avec leur queue, y déposent des oeufs puis se déplacent un peu pour creuser un autre trou pendant que le mâle féconde les oeufs en laissant sa laitance s’échapper. Les femelles peuvent ainsi creuser de nombreux trous un à la suite de l’autre, jusqu’à ce qu’elles n’aient plus d’oeufs à pondre.
Des bénévoles dans la rivière.
Des nettoyeurs bénévoles de Stewards of Cootes Watershed.
Un panier d’épicerie retiré de la rivière.
Karen a retiré un toboggan d’un cours d’eau.
Un filet abandonné qui obstruait la rivière.(Photo: Giuliana Casimirri)
Un treuil et un pic à l’oeuvre pour nettoyer la rivière. (Photo: Giuliana Casimirri)
Les bénévoles doivent parfois découper les gros objets abandonnés en bordure des rivières pour mieux les transporter.
Animatrice de l’émission French Toast (en français) sur les ondes de CFMU 93,3FM à Hamilton, en plus d’être talent pour enregistrements de voix hors champ en français, Hélène Caron est chercheure au département de français de l’université McMaster et aime s’impliquer dans la communauté francophone de la région.
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