Des artistes veulent faire survivre la pièce d’un cent

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Publié 03/02/2013 par Michelle McQuigge (La Presse Canadienne)

à 17h09 HNE, le 3 février 2013.

TORONTO – La pièce d’un cent a beau être en voie d’extinction, mais pour les Canadiens créatifs cherchant à tirer le maximum de la dénomination désormais condamnée, les idées abondent déjà.

L’humble pièce d’un cent continuera d’être en demande à des fins artistiques, ou pour des projets culturels, et ce longtemps après que la pièce de la plus faible valeur au pays eut disparu des caisses canadiennes.

La transition débute lundi, lorsque la Monnaie royale canadienne cessera officiellement de distribuer la petite pièce de couleur cuivre aux institutions financières du pays.

Cette disparition progressive survint près d’un an après que le ministre des Finances Jim Flaherty eut annoncé la fin à venir de la pièce, dont les coûts de production dépassent sa valeur monétaire.

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Pour certains artistes, toutefois, la pièce d’un cent demeure un objet ayant une valeur considérable.

Renee Gruszecki, une chercheuse et archiviste de Halifax, a passé la dernière année à exploiter une entreprise de bijoux qui vise principalement à préserver les fameuses petites pièces à la feuille d’érable.

La maison de Mme Gurszecki contient ainsi environ 30 000 cents, qui trouveront éventuellement une deuxième vie sous la forme de bijoux produits par Coin Coin Designs.

Le Musée de la monnaie canadienne a déjà agi pour préserver le cent dans l’imaginaire des Canadiens. Une murale formée de 16 000 de ces petites pièces a été assemblée au musée pour commémorer l’histoire de la pièce, a indiqué Raewyn Passmore, une responsable de l’institution.

La manque de valeur pour la pièce a provoqué sa chute, un point qui a été rappelé aux Canadiens désirant utiliser leurs pièces inutiles pour en faire don à des oeuvres caritatives.

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Jeff Golby, le directeur du Chimp Fund, a lancé une campagne de publicité, peu de près après la fabrication de la dernière cent, afin de convaincre les habitants du pays de vider leurs poches dans les coffres des organismes en manque de fonds.

Un appel au don des pièces d’un cent à Ottawa a permis de recueillir plus de 120 000 pièces de monnaie.

Pour M. Golby, cependant, les coûts de traitement de tant de pièces de faible valeur font en sorte que récupérer les pièces d’un cent n’est pas avantageux.

Les défis logistiques associés au cent furent l’une des raisons citées par M. Flaherty pour faire disparaître cette pièce, ajoutant que le coût économique s’élevait à environ 11 millions $ par année.

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