Les animaux ne manquent jamais de naturel, sauf à l’état domestique.
– Malcom de Chazal
– Maman, le chat m’a griffé !
– Qu’est-ce que tu lui as encore fait ?
– Je crois que je lui ai mis le doigt dans l’œil. Mais je l’ai pas fait exprès.
– Vois-tu, c’est là une des grandes différences entre un animal et une personne. Ton chat a réagi selon son instinct de défense, il n’a pas la capacité de raisonner, comme toi. Et je doute qu’il vienne s’excuser.
Eh oui, le chat est resté un peu sauvage, comme tous les animaux dits domestiques. Ils ne savent pas distinguer entre ce qui est intentionnel et accidentel.
On trouve, selon leurs espèces, des degrés d’accommodations à la nôtre. Un oiseau reste plus farouche qu’un mammifère. Il y a de rares exceptions. Enfant, j’avais apprivoisé tout petits, une pie et un geai. Comme les perroquets, ces deux-là, ont vite appris à imiter la parole humaine et toutes sortes de bruits.
Ils n’ont jamais eu de très bonnes manières de langage, d’autant plus que mes copains se régalaient à leur apprendre des gros mots et des insanités qui révoltaient ma mère.