Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes ouvre, lentement mais sûrement, la voie à la déréglementation de la téléphonie locale.
Dorénavant, le CRTC n’imposera plus de limites restrictives aux Bell Canada, Telus et autres anciens monopoles lorsque les compétiteurs auront 25% des parts de marché dans un périmètre précis. Après l’interurbain, le CRTC s’attaque à ces marchés dominés par les grands joueurs de la téléphonie.
En fait, la décision rendue jeudi dernier n’est pas la première concernant la téléphonie locale. Au cours des dernières années, l’organisme fédéral a imposé des règles plus sévères à Bell Canada notamment pour permettre à de nouveaux joueurs de s’imposer sur le marché de la téléphonie.
Aujourd’hui, les anciens monopoles sont d’avis que la réglementation les encadrant les prive de revenus alors que les nouveaux concurrents – les câblodistributeurs – profitent de leurs assises pour se livrer à une charge féroce.
Et ça marche! Bell Canada a perdu d’importantes parts de marché, a dû annoncer la suppression de milliers d’emplois et souhaite aujourd’hui avoir les coudées franches pour faire face à la concurrence. Bell Canada est pressée parce que dans les faits, avec un marché déréglementé à 25% pour les compétiteurs, ça veut quand même dire que l’ancien monopole contrôlera encore 75% du marché. Pas mal, tout de même!