Depuis le dépôt, le mois dernier, d’un avant-projet de loi sur la légalisation du cannabis au Canada, on a pu lire de nombreuses allégations contradictoires sur la dépendance. La consommation de cette drogue peut-elle vraiment en créer? Les risques sont-ils plus ou moins élevés que pour les autres drogues? Les jeunes ont-ils plus de chances de devenir dépendants?
Dépendance : VRAI
Contrairement à la croyance populaire, il est possible de développer un «trouble lié à l’usage» du cannabis pouvant aller jusqu’à la dépendance. Les études suggèrent toutefois que seulement un consommateur de cannabis sur 11 développera une forme de dépendance, soit 9%.
Les troubles liés à l’usage sont plus fréquents chez les grands consommateurs, soit ceux qui consomment régulièrement de grandes quantités de cannabis. Par exemple, ils peuvent ressentir des symptômes de sevrage qui dureront jusqu’à deux semaines s’ils cessent de fumer (irritation, trouble du sommeil et de l’appétit, etc.).
Dans les cas les plus sévères, la dépendance correspond à des critères établis dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), comme par exemple: tolérance élevée à la drogue, difficulté à arrêter ou manquements récurrents à des obligations. Autrement dit, ces personnes continueront à consommer malgré les impacts négatifs que leur consommation peut avoir sur leur santé, leur travail, leurs relations ou leur budget.
Risque plus élevé que l’alcool : FAUX
Même si le taux de dépendance de 9% peut sembler élevé, le cannabis est moins addictif que d’autres substances récréatives légales et illégales.