Le 11 avril, la nouvelle ministre de la Culture, Caroline Di Cocco, a pris la parole lors d’une réception tenue à l’École nationale de ballet. L’événement avait pour but de souhaiter la bienvenue à la nouvelle présidente du Conseil des arts de l’Ontario, Martha Durdin. Le discours de la ministre a été prononcé en anglais seulement. Même pas un Bonjour ou une petite phrase de circonstance pour dire qu’elle apprendrait le français.
De par ses origines, Mme Di Cocco sait très bien que la langue joue un rôle clé dans la création artistique. Elle n’est pas une première venue en politique. Elle a été critique en matière de culture, patrimoine et loisirs, de 1999 à 2003. Elle doit savoir qu’il existe une Loi sur les services en français en Ontario et que le Conseil des arts y est soumis. Elle aurait dû savoir que des artistes franco-ontariens avaient été invités et étaient présents le 11 avril. Pourquoi alors ce faux pas? Aurait-elle été mal conseillée par son personnel politique? Si tel est le cas, cela est bien regrettable.
Elle n’est pas la seule, malheureusement, à avoir fait un départ sur un mauvais pied. La nouvelle présidente du Conseil des arts de l’Ontario a livré son discours essentiellement en anglais. Pourtant, Martha Durdin est diplômée d’une école secondaire de langue française, à Ottawa, et elle s’exprime très bien en français. Pourquoi alors ce faux pas? Aurait-elle été mal conseillée par le personnel du Conseil des arts? Si tel est le cas, cela est bien regrettable.
Je veux bien pardonner une erreur de néophyte. Je veux surtout espérer que cela ne se reproduira plus.