«À travers le Canada, toutes les communautés francophones ont à peu près disparu. Il en reste encore un peu en Ontario. Au Manitoba j’y suis allée encore au mois de janvier, chez les Métis, là. On ne parle plus le français.»
Ces mots de Denise Bombardier à Tout le monde en parle, dans le vif d’un échange avec Jean Chrétien sur l’état du français au pays, ont fait sursauter – à juste titre – des francophones des quatre coins du pays. Plusieurs, sur les médias sociaux, ont donné voix à leur irritation.
Les francophones, les Acadiens et les Acadiennes qui, partout au pays, travaillent dur à chaque jour pour vivre dans leur langue et la transmettre à leurs enfants, sont justifiés d’être offusqués par de telles affirmations.
De se demander quels endroits Madame Bombardier a visité, qui elle a rencontré, à qui elle a parlé pour pouvoir poser un jugement tellement final sur l’état de nos communautés.
De ressentir et d’exprimer de la frustration parce qu’encore une fois, des leaders d’opinion au Québec parlent de nous, mais pas «à» nous, ou encore nous écorchent au passage pour sonner l’alarme sur l’état du français au Québec («Si ça continue, on finira comme les Acadiens/les Franco-Manitobains/etc.»)