La position prise et maintenue par Messieurs Harper et Mackay, au nom des Canadiens, face aux actions démesurées d’Israël en Palestine et au Liban, dépasse l’entendement, porte atteinte aux principes fondamentaux de la justice internationale et est garante de centaines de morts aussi atroces que les victimes sont innocentes. Le gouvernement Harper se place en outrance autant devant la loi que devant la morale chrétienne et la perspicacité diplomatique.
Monsieur Harper a la gâchette facile pour blâmer le Hamas pour l’emprisonnement d’un soldat israélien à Gaza, geste qui découle directement de l’étranglement collectif progressif de plus d’un million d’enfants, de femmes et d’hommes palestiniens (oui, ce sont bien des hommes et non pas des chiens ou des scorpions) dont Harper est l’un des principaux chantres en coupant les vivres suite à l’élection démocratique du gouvernement palestinien. Lui et Mackay claironnent la chanson des Hezbollah «cancéreux» et de «tueurs au sang-froid», comportement haineux qui transgresse les lois canadiennes.
Ces deux messieurs approuvent tacitement la tuerie de Cana et le meurtre de l’observateur canadien de l’ONU. Pis encore, ils ne comprennent pas (ou ils le comprennent parfaitement et le souhaitent) qu’Israël, indépendamment de l’issue militaire de cette guerre criminelle, sorte perdante puisqu’elle sera largement fragilisée par la rage collective qu’elle alimente.
Consacrer les gens du Moyen-Orient, y compris de citoyens canadiens et des gens du Nord d’Israël, à l’abattoir des frappes de l’aviation israélienne et des fusées de Hezbollah en célébrant le blocage d’un cessez-le-feu immédiat est répugnant et indigne d’un chef d’État canadien.