S’il faut en croire le budget déposé la semaine dernière par le ministre Jim Flaherty, le gouvernement fédéral ne rééquilibrera pas son budget avant 2016. D’ailleurs, le gouvernement s’en vante, comme s’il s’agissait là d’une tâche sur-humaine!
Grâce à une modeste reprise économique et à une meilleure vigilance face aux dépenses publiques, le déficit actuel de 54 milliards $ (pour des dépenses de programmes de 238 milliards $) diminuerait graduellement jusqu’à 2 milliards $ en 2015 (les dépenses de programmes atteindraient alors 258 milliards $).
Entre temps, on calcule que la dette fédérale aura gonflé de 517 à 622 milliards $ (entraînant une augmentation des frais annuels de la dette, les intérêts, de 30 à 40 milliards $) mais la dette aura tout de même diminué en pourcentage du PIB, passant de 34 à 32%. Les dépenses de programmes, aussi, qui représentent 16% du PIB en 2010, ne pèseraient plus que 13% en 2015.
Tout cela sans réelles augmentations de taxes, d’impôts ou de frais de services, ni de réductions sérieuses des dépenses dans la santé, l’éducation, la défense, les pensions, les transferts aux provinces. C’est merveilleux!