Faire découvrir Toronto en version française, c’est un plus qu’offre Toronto Balades, créée en 2004. Et contrairement aux préjugés, il y a beaucoup à apprendre sur cette ville aux racines partiellement francophones.
Les clients de Toronto Balades sont divers: clientèle d’affaires envoyée par les tour-opérateurs, touristes québécois ou français, écoles d’immersion d’Ontario ou encore écoles du Québec. Étrangement, les résidents torontois et les écoliers francophones semblent peu intéressés, ce qui reflète probablement une idée préconçue, comme l’explique Corinne Baranger, directrice de Toronto Balades: «Les Torontois pensent bien connaître leur ville mais en réalité, lorsque certains suivent nos visites, ils vont de surprise en surprise, découvrant des choses qu’ils ignoraient.»
Élaborés sur mesure, en fonction de la demande des clients, les programmes de visite contiennent généralement quelques incontournables: le quartier du marché St Laurent, sa galerie et ses diverses expositions sur l’histoire de la ville, la vieille ville de York, le parc et la cathédrale St James, l’Université de Toronto, avec ses collèges à l’architecture gothique, l’Hôtel de Ville, Osgoode Hall, Old City Hall, ancien Hôtel de ville reconverti en tribunal, les magasins la Baie et Eaton, le quartier de Yorkville…
Bien sûr, chaque visite ne manquera pas de présenter le passé et le présent francophone de Toronto, la fondatrice de Toronto Balades étant aussi membre de la Société d’histoire de Toronto.
La clientèle francophone de Corinne Baranger étant assez diverse, il faut savoir s’adapter. «Mon approche sera différente selon que mes clients sont Ontariens, Québécois ou Français. Les Français seront plus intéressés par des propos sur la vie quotidienne des Torontois – le temps de travail, cette habitude de se promener avec une tasse de café à la main –ou le fonctionnement de la vie politique.
Les Québécois sont plus curieux de découvrir l’Histoire de la ville et le rôle des francophones à Toronto, hier et aujourd’hui, ainsi que l’existence d’entreprises francophones, des aspects que bien souvent ils ignoraient avant de mettre les pieds ici…»