C’est un débat des plus passionnant qui a eu lieu jeudi soir dernier pour le bénéfice d’une centaine d’étudiants du campus de Scarborough de l’Université de Toronto (UTSC). Mieux qu’un débat, une conversation très constructive, animée par Gisèle Quenneville, de TFO, autour de la Charte des valeurs québécoises et la place du religieux dans le domaine public.
Invités par le Centre français et de linguistique de l’UTSC, Bernard Andrès et David Koussens, professeurs à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Sherbrooke respectivement, sont venus éclaircir la brume autour de la polémique qui secoue le Québec et qui interpelle le Canada anglais: faut-il oui ou non interdire le port de signes religieux dans la fonction publique?
Le sujet est au cœur de toutes les discussions depuis que Bernard Drainville, ministre responsable des Institutions démocratiques et de la Participation citoyenne, a présenté en septembre dernier son projet de Charte des valeurs québécoises.
Les deux intellectuels québécois, tous deux issus de l’immigration française, partageaient à peu de choses près les mêmes idées. Les pours et les contres ont été abordés.
Bernard Andrès a tenu à faire un bref rappel des moments forts dans l’histoire du Québec en faisant référence notamment à la période précédant la Révolution tranquille: «la religion n’a pas toujours été un choix, mais une seconde nature, à l’époque où le Québec était très lié aux instances religieuses».