Dean M. Jacobs honoré lors de la collation des diplômes de Glendon

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 24/06/2008 par Vincent Muller

La cérémonie protocolaire s’est déroulée samedi dernier, devant les familles et amis enthousiastes des nouveaux diplômés du Collège universitaire bilingue de Glendon. L’organisation d’une telle cérémonie nécessitant rigueur et précision, les participants n’ont pu souffler qu’une fois leurs diplômes en main.

Le Collège Glendon, le campus bilingue de l’Université de York, a remis cette année 300 diplômes.

Ces diplômés sont autant de bilingues, puisque l’une des particularités de ce collège réside dans le fait que les étudiants sont obligés de suivre des cours en français et en anglais.

Cet aspect de l’enseignement, ainsi que le cadre agréable qu’offre ce Campus, sont probablement deux des principales raisons qui poussent les étudiants à suivre des études postsecondaires dans ce Collège universitaire.

Avant de choisir Glendon, ces diplômés avaient sans doute saisi l’importance de bien maîtriser les deux langues officielles du pays. Ceci semble être en effet un avantage considérable dont ils pourraient tirer profit tout au long de leur vie professionnelle.

Publicité

Les universités bilingues au Canada offrent en général aux étudiants la possibilité de suivre tous les cours dans une seule langue. L’approche de Glendon s’avère donc originale et mériterait que l’on s’y intéresse de plus près, notamment dans le cadre des débats autour du bilinguisme.

Les universités pourraient jouer un rôle fondamental et contribuer à la résolution de problèmes comme ceux de l’accès aux services en français dans les provinces à majorité anglophones et de l’apprentissage de l’anglais au Québec.

La multiplication de programmes universitaires de ce type ne pourrait que contribuer a l’amélioration des relations entre francophones et anglophones et rassurerait sûrement ceux, parmi les francophones, qui craignent de voir disparaître leur langue au profit de l’anglais.

La dualité francophone anglophone et la question du bilinguisme ne doivent pas nous faire oublier le multiculturalisme auquel le Collège Glendon semble porter une attention particulière. Elle ne doit pas nous faire oublier non plus le Canada d’avant l’arrivée des Français et des Anglais, les terres de ceux que l’on appelle aujourd’hui «Premières nations».

Un hommage tout particulier leur a d’ailleurs été rendu par le docteur en droit, Dean M. Jacobs, lors de cette cérémonie. Ce dernier s’est vu conférer le doctorat en droit honoris causa. Dean M. Jacobs a été, dans les années 1950, l’un des premiers étudiants «autochtones» de l’Université de York qui n’en comptait qu’environ 250 à l’époque.

Publicité

Il s’est adressé aux diplômés et à leurs familles en rappelant les épreuves auxquelles les «Premières nations» ont dû faire face, a évoqué les travaux universitaires menés conjointement avec certaines de ces communautés et la façon dont les universités pourraient les améliorer.

Soulignant les avancées positives, son discours a également rappelé à l’assemblée attentive qu’il y a encore du chemin à parcourir.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur