Le 18 mai 2006, à 5h10, Jean-François Carrey (24 ans) atteint le sommet du Mont Everest. À 8 850 mètres d’altitude, il laisse une petite trace à côté de celles de plusieurs autres alpinistes avant lui. Sa trace est celle d’un rêve qu’il veut partager avec des millions de jeunes pour «leur servir d’inspiration dans la poursuite de leurs ambitions.» Ce rêve est raconté dans 8850: récit d’aventures de Jean-François Carrey, devenu le plus jeune Canadien à avoir conquis l’Everest, de Danièle Vallée.
Il est rare que quelqu’un raconte sa vie à 24 ans, mais Jean-François Carrey a participé «à plus de 25 expéditions d’envergure depuis l’âge de 16 ans». Il s’y est préparé en faisant d’abord du scoutisme à Orléans (aujourd’hui un quartier d’Ottawa). «C’est là que j’ai appris à ne pas reculer devant les difficultés, à respecter mes engagements, à toujours exiger de moi un effort de plus, à conserver mon enthousiasme devant l’aventure, les découvertes et l’adversité.»
Jean-François Carrey a toujours rêvé d’escalader l’Everest. «J’avais 12 ans et je me proposais de manger un éléphant.» À l’école secondaire, son ami Martin lui dira: «un éléphant, ça se mange tout simplement une bouchée à la fois.»
Avant de s’attaquer au sommet du monde, notre dévoreur de «rêve éléphantesque» relève plusieurs défis impressionnants pour un jeune.
À 18 ans, il est déjà rendu au Mont Blanc (France, 4810 m), puis à Island Peak (Népal, 6189 m). Suivent les ascensions d’Aconcagua (Argentine, 6962 m), d’Orizaba (Mexique, 5675 m), de Mount Baker (É-U., 3 285 m) et de Mount McKinley (Alaska, 6194 m), appelé «le toit de l’Amérique du Nord».