Mardi 25 mars dernier, le Barreau du Haut-Canada, l’Association du Barreau de l’Ontario (ABO) et l’Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO) ont célébré la francophonie internationale avec, comme invité spécial, Maître Roger Bilodeau, le registraire de la Cour suprême du Canada depuis 2009.
Me Bilodeau a présenté d’une façon humoristique les événements de sa carrière qui ont eu une incidence sur la francophonie locale, nationale puis internationale. Originaire du village manitobain de Sainte-Agathe, il a eu l’occasion de suivre un cours d’été à la Sorbonne, à Paris, avant de compléter ses études de droit à l’Université de Moncton (1978-1981).
Alors qu’il était encore étudiant, il a vécu, en mai 1980, une petite aventure dans les rues de Saint-Boniface, qui, à l’instar de celle du franco-manitobain Georges Forest, a marqué l’histoire constitutionnelle du pays. Accusé d’avoir commis un excès de vitesse en violation du Code de la route, il a contesté les lois unilingues anglaises du Manitoba.
En 1986, le juge en chef de la Cour suprême du Canada a écrit à son sujet: «il faut reconnaître qu’il a eu gain de cause en attaquant la constitutionnalité des lois unilingues. Il a aussi démontré avec succès que les exigences de l’art. 23 (de la Loi sur le Manitoba) sont impératives… Vu les circonstances très spéciales de la présente affaire, il convient d’accorder à l’appelant ses dépens en cette Cour et en Cour d’appel.»
Après avoir complété le cours d’admission au Barreau du Manitoba, Me Bilodeau s’est joint au Cabinet juridique: Teffaine, Monnin et Hogue, à Saint-Boniface, à l’Institut Joseph-Dubuc et à l’Association des juristes d’expression française du Manitoba (AJEFM). Puis, en 1984, ce fut le retour à l’Université de Moncton pour y enseigner la common law en français, travailler au Centre de traduction et de terminologie juridiques et présenter des allocutions en matière de droits linguistiques.