De l’action pour embaucher et retenir des enseignants de français

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Publié 02/10/2020 par l-express.ca

Le gouvernement de l’Ontario annonçait récemment des mesures pour «recruter et maintenir en poste» un plus grand nombre d’enseignants qualifiés pour enseigner en français et pour enseigner le français langue seconde (FLS).

Le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a reconnu «la popularité grandissante de nos programmes d’éducation en français et de français langue seconde, ainsi que la pénurie nationale de longue date d’éducateurs».

Pour attirer davantage d’enseignants qualifiés pour enseigner en français, le gouvernement a conclu un partenariat avec l’Université Laurentienne afin de créer un nouveau programme hybride de formation initiale en enseignement (avec une première cohorte en 2020-2021).

Salon et outils

Il veut aussi organiser ou mousser des salons de l’emploi, notamment un portail de recrutement pour les conseils scolaires de langue française et un service d’appui en ligne au personnel enseignant.

Un nouveau guide à l’intention des conseils scolaires de langue anglaise et un outil d’évaluation de la maîtrise du français aideraient les écoles publiques à embaucher et à former plus d’enseignants de français langue seconde.

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Un portail en ligne destiné aux élèves sera créé par Canadian Parents for French (Ontario) pour promouvoir les études postsecondaires et les expériences pouvant mener à une carrière d’enseignant de FLS en Ontario, ainsi qu’une campagne promotionnelle sur l’enseignement du FLS comme cheminement de carrière.

L’Université York élaborera des activités de sensibilisation à cette carrière auprès des élèves de 11e année.

On offrira par ailleurs des cours de transition destinés aux enseignants francophones formés à l’étranger.

Mulroney et Joly

Le gouvernement travaille déjà avec son propre Groupe de travail sur l’offre et la demande de personnel enseignant dans les conseils scolaires de langue française, et il va remettre sur pied le Groupe de travail provincial sur le FLS.

Cela fait partie de «l’engagement de l’Ontario à offrir aux jeunes élèves francophones et francophiles plus d’options pour leur éducation et leur avenir», a commenté Caroline Mulroney, la ministre des Affaires francophones.

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Son homologue fédérale, la ministre des Langues officielles Mélanie Joly, ajoute que «l’éducation est un pilier de la vitalité des langues officielles et des communautés».

Ottawa a déjà sa propre stratégie nationale de recrutement et de rétention des enseignantes et enseignants francophones.

Plus d’un million d’élèves

L’éducation en langue française est dispensée par 12 conseils scolaires répartis dans toute la province, 8 catholiques et 4 publics, qui comptent 471 écoles élémentaires et secondaires.

Plus de 111 000 élèves sont inscrits dans les écoles de langue française de nos 12 conseils scolaires franco-ontariens cette année. Dix fois plus – plus de 1 million d’élèves – sont actuellement inscrits aux programmes de FLS dans le réseau des écoles de langue anglaise, dont 250 000 en immersion.

Chez les anglophones, l’étude du français est obligatoire de la 4e à la 8e année, et les élèves du secondaire doivent avoir un crédit en FLS pour obtenir leur diplôme d’études

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Dans certaines régions de l’Ontario, la hausse du nombre d’élèves conjuguée à l’attrition a donné lieu à une pénurie d’enseignants au sein des systèmes d’éducation en langue française et d’éducation en langue anglaise.

L’AFOCSC, qui représente les conseils scolaires catholiques franco-ontariens, a remercié les deux nivaux de gouvernement «de prendre cette situation au sérieux».

Selon sa présidente Johanne Lacombe, «une stratégie visant à attirer des enseignants francophones doit également être accompagnée d’une stratégie de rétention pour réduire le taux de départs au cours de leurs cinq premières années de service».

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