De la variété

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Publié 24/10/2006 par Pierre Léon

Ségolène, la vedette du parti socialiste français, vient de déclarer royalement qu’elle n’était pas de gauche! Est-ce à dire qu’elle est socialiste de droite? Fabius, homme d’une famille très, très aisée se dit bien socialiste de gauche.

De toute façon, pour plaire à tout le monde, depuis de Gaulle, les politiciens français ont toujours fait une politique de gauche quand ils étaient de droite et inversement.

Après sa déclaration, Ségo va pouvoir ramasser les votes des deux côtés. Un de ses nombreux petits frères, taquin, se met à raconter qu’il a fait partie de la fine équipe chargée de couler le Rainbow Warrior de Greepeace, dans le port d’Auckland. Ségo, ça devrait lui attirer des voix nationalistes, voire lepéniste. Non?

Bon. Les socialistes, c’est comme les islamistes, il y en a de bien des variétés. Et là, je pense à une caricature du pape, dans un des derniers Canards. (Ne vous affolez pas. Il n’y aura pas un de ces fichus cathos modernes pour aller incendier les locaux du journal satirique. Depuis les Croisades et l’Inquisition, ils se sont bien ramollis, eux). La caricature en question fait dire à notre saint Père, après ses propos moyenâgeux: «Il n’y a plus que les musulmans pour me prendre au sérieux!»

Nuance! Les musulmans, comme les socialistes, sont de toutes les couleurs. Il y a, bien sûr, les islamistes purs et durs, cette extrême droite religieuse qui lapide les filles violées par leur père, tranche les poignets des petits voleurs, décapite les femmes osant aller à l’école, incendie les ambassades, condamne à mort les écrivains qui disent que Mahomet n’a pas toujours été un saint, menace de faire sauter une salle de spectacle où on va jouer un opéra de Mozart qui ne leur plaît pas.

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Mais il y a aussi ceux de la gauche modérée, de l’espèce rencontrée au Canada, tolérante jusqu’à avoir parfois le sens de l’humour – ce qui n’est pas facile si on est croyant.

Il y a même une extrême gauche musulmane qui fait confirmer par le parlement tunisien l’interdiction du port du voile, pour beaucoup symbole de l’oppression masculine.

Alors que dans d’autres contextes sociaux, il s’agit de folklore chez les vieux, ou d’ostentation chez les jeunes. Pour revenir à Ségolène, elle aura aussi les voix féminines puisqu’elle poursuit en justice son père qui a maltraité sa mère.

Il y a décidément une belle étude sociologique à faire sur la diversité religieuse et politique. Ce ne seront pas les bagarres entre les libéraux canadiens qui feront dire le contraire!

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