«Depuis toujours tous les humains sont par nature égaux, et notre servitude
est l’invention de gens méchants. Car si Dieu avait voulu le servage, Il l’aurait décrété.»
− John Ball, vers 1381
Il y a plus de deux millénaires, la ville de Sparte n’avait d’autres murs que les corps de ses citoyens réunis en levée, chacun responsable envers ses pairs de la défense commune la Cité. Pour leurs esclaves, le port d’armes menait impitoyablement à une sentence de mort. Plus typiquement, le maintien de la paix a historiquement été confié à des corps sans cesse plus organisés, ancêtres de nos services policiers.
Les révoltes paysannes et autres jacqueries du Moyen-âge ont rappelé aux régnants que leurs troupes militaires répondaient mal aux défis présentés par des troubles civils. C’est Louis XIV qui créa le poste de lieutenant général de la police en 1667, mais il fallut attendre Robert Peel et sa police métropolitaine de Londres, en 1829, pour qu’advienne le modèle que nous reconnaissons de nos jours.
La police de Toronto fut fondée en 1834, mais il s’agissait alors d’une force mercenaire au service de factions politiques qui a vu tous ses membres être congédiés pour corruption et inconduite en 1859. Aujourd’hui, le policier en patrouille répond à entre un et deux appels par quart de travail.
On est loin de la propagande que les médias nous ont de tout temps servie et de ces constables de fiction qui sauvent veuves, orphelins, et animaux en détresse à de multiples reprises au cours d’une émission d’une heure.