Daran «presque» en répétition au Drake Hotel

Les francophones «presque» présents

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Publié 20/11/2012 par Guillaume Garcia

Riait-il jaune ou riait-il tout court? Daran a essayé de prendre avec humour le fait que la communauté francophone l’a complètement laissé tomber pour son concert en sol torontois.

L’ancien leader de Daran et les chaises n’a pas souvent dû jouer devant à peine 20 personnes, et encore en comptant les médias et l’organisation…

Troisième et dernier concert de la saison des Coup de coeur après Tricia Foster et Alex Nevsky, Daran a vécu au Drake la même triste expérience que Vincent Vallières lors de Francophonie en fête: jouer à Toronto devant une foule qui se compte sur les doigts des deux mains.

Pourtant ces deux hommes attirent les foules au Québec. À croire que l’Ontario n’a pas les mêmes goûts, ou que la communauté n’est pas intéressée à voir des spectacles en français.

Il serait peut-être temps pour les différents organisateurs de concerts francophones de se parler et de voir ce qui ne va pas dans le «cadre culturel» francophone torontois. Les francophones de Toronto veulent faire entendre leur voix, mais au moment de se rassembler pour apprécier un bon moment musical il n’y a plus personne.

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Daran, entre rire et amertume a remercié le «public» de s’être déplacé, ce qui a fait de ce concert un peu plus qu’une répétition studio. Pour autant, les personnes présentes semblaient passionnées par l’artiste.

On pourrait dresser une liste de tous les artistes qui sont venus jouer à Toronto devant un public minable, en nombre bien sûr.

Que vont-ils se rappeler de Toronto? Voudront-ils revenir?

Daran ne sera pas le premier ni le dernier artiste à avoir joué devant un public de quelques personnes, mais cela semble devenir une habitude pour les musiciens invités à jouer devant la communauté francophone. C’est à se demander pourquoi on organise tous ces spectacles.

De tête, on repense au double-concert de Samian et Anodajay lors de la dernière Francofête. Ces deux mastodontes du rap québécois ont joué devant une petite centaine de personnes, dont beaucoup de passants. Ces mêmes gars ramènent 15 000 personnes à Montréal.

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Gilles Bélanger au Tranzac, n’avait pas non plus fait salle comble alors que le même spectacle a tourné partout au Québec en rassemblant les foules.

C’est à croire que si Jean Leloup venait à Toronto, la salle serait pleine de Québécois ayant fait la route pour le voir.

Les organisateurs de concerts se tuent à faire venir de bons artistes, souvent avec des moyens dérisoires; ils y parviennent; et se font lâcher en beauté par la communauté.

Il y a-t-il une communauté culturelle francophone à Toronto? La question mérite d’être posée.

C’est à la communauté de répondre à ces questions pour éviter que les artistes s’en retournent chez eux avec l’idée que Toronto aura été l’étape la plus plate de leur tournée.

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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