Dany Laferrière à la conférence francophone internationale de McMaster

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Publié 14/04/2009 par l-express.ca

Les 20 et 21 mars 2009, lors d’une conférence internationale intitulée Aimé Césaire: dialogues contemporains avec le monde francophone, la Faculté des sciences humaines et le département de français de l’Université McMaster à Hamilton ont accueilli une quarantaine de professeurs des littératures et cultures francophones d’Afrique et de la Caraïbe, d’écrivains et d’artistes, pour rendre hommage à l’écrivain et homme politique martiniquais, Aimé Césaire (1913-2008), et définir les nouvelles orientations de l’enseignement de ces littératures.

Tenue pendant la Semaine de la francophonie, cette conférence s’inscrit dans le cadre du nouveau programme du département de français de l’Université McMaster, intitulé «Francophonie et diversité», explique Maroussia Ahmed, directrice du département de français.

La mission de l’écrivain et son engagement dans la société furent soulignés, à partir de l’anticolonialisme prôné par Césaire dans ses œuvres poétiques, notamment dans Cahier d’un retour au pays natal (1939) ainsi que dans l’essai intitulé Discours sur le colonialisme (1950).

Ils ont insisté sur la nécessité de la diversité culturelle et du respect des différences.

Dans son discours d’ouverture, la Doyenne de la Faculté des sciences Humaines, Dr Suzanne Crosta, a souligné le caractère international de la conférence: «La participation des spécialistes venus d’Afrique, d’Europe, de la Caraïbe, des Etats-Unis d’Amérique et du Canada garantit le succès et l’atteinte des objectifs de cette conférence», a-t-elle affirmé.

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De plus, elle a salué la participation massive des centaines d’étudiants qui ont bénéficié de la riche expérience des professeurs et des écrivains tout en participant aux échanges intellectuels de haut niveau.

Parmi les écrivains, Dany Laferrière, auteur montréalais de nombreux livres sur la question identitaire et des rapports sociaux, a animé une séance plénière où il a abordé le phénomène de l’écriture dans la Caraïbe francophone.

Deux autres conférenciers pléniers, Maximilien Laroche de l’Université Laval et Françoise Naudillon de l’Université Concordia, ont surtout montré l’influence de Césaire sur d’autres écrivains et sur les changements politiques observés depuis le mouvement de la négritude dont Césaire est l’un des pères fondateurs.

Coordinateur du comité organisateur de la conférence, Théopiste Kabanda (Université McMaster) a souligné l’actualité, le caractère universel et intemporel de la négritude césairienne de même que Josias Semujanga (Université de Montréal) et Philippe Basabose (Mémorial University of Newfoundland) qui ont établi le lien entre la négritude et les concepts de mondialisation littéraire et culturelle.

À la fin de la conférence, une table-ronde intitulée «Enseignement des littératures afro-caribéennes: nouvelles orientations» a défini les nouvelles méthodes d’enseignement de ces littératures et cultures. Il ressort de ces débats que l’importance du livre ne peut occulter l’intégration des nouvelles technologies de l’enseignement des littératures francophones, notamment le support audio-visuel et l’usage des multimédia.

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Le recours à l’Internet facilite également l’apprentissage, mais les participants recommandent le choix judicieux des contenus adaptés aux objectifs des cours. Plus de 200 participants ont enrichi les débats.

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