D’abord, la dette…

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Publié 28/11/2006 par Gérald Fillion

Le gouvernement Harper a fait monter la pression de bien des gens, la semaine dernière, en se lançant tête première dans la reconnaissance de la nation québécoise. Il a aussi fait grimper les attentes en annonçant une importante mise à jour économique jeudi dernier, qui s’est transformée en un exercice de grands principes.

On va baisser la dette et les impôts, mais on ne vous dira pas trop comment on va s’y prendre. On va réduire la dette nette d’ici 2021 (autrement dit, la valeur des actifs sera égale à la valeur de la dette), mais encore là, on vous donnera les explications plus tard. Le ministre des Finances Jim Flaherty a joué de prudence: il a reporté à 2010 une nouvelle baisse de la TPS et il n’a pas parlé d’étendre la mesure du fractionnement du revenu à l’ensemble des couples au Canada. Au mieux, il promet une baisse supplémentaire de 700 millions $ des impôts par année, dès 2007.

Les marchés financiers auraient aimé un plan plus précis, mais en même temps, le gouvernement se doit de jouer de prudence. Le contexte économique n’est pas facile: la croissance américaine ralentit, tout comme celle de l’Ontario et du Québec. Les cours du pétrole sont en baisse également, ce qui devrait légèrement ralentir l’essor économique de l’Alberta.

Cela dit, la prudence est une qualité essentielle pour un ministre des Finances. Et, il y a fort à parier que Jim Flaherty s’est gardé des munitions pour le budget qu’il présentera en février ou mars prochain, budget qui pourrait être suivi d’une autre élection…

Faible productivité

Le gouvernement Harper prévoit baisser les impôts des sociétés d’ici 2011. Pourquoi? Pour améliorer leur compétitivité et leur permettre en principe d’investir davantage dans leurs installations et leurs technologies, ce qui devrait se traduire par une hausse de la productivité. Entre 2000 et 2005, la croissance annuelle de la productivité du travail pour l’ensemble de l’économie canadienne s’est élevée à 1,1%, un niveau beaucoup plus bas qu’aux États-Unis. La progression a été plus faible en Ontario: 0,9%.

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Pour ce qui est des heures travaillées en 2005, les Ontariens figurent parmi les plus travaillant au pays avec une moyenne de 1752 heures par emploi, par année. C’est tout juste au-dessus de la moyenne canadienne.

Du travail chez Bombardier

Les employés de Bombardier Transport à Thunder Bay vont participer à la fabrication et à l’assemblage du métro de Vancouver, en Colombie-Britannique. Ils devront toutefois se partager le travail avec leurs collègues du Mexique. Bombardier Transport devra livrer 34 voitures pour le métro automatique SkyTrain de la région, le plus long système de métro automatique sans conducteur au monde. La valeur du contrat est de 114 millions $.

Teachers investit

Teachers, le fonds de retraite des enseignants de l’Ontario, achète 4 terminaux portuaires en Colombie-Britannique et dans la région de New York. La transaction a été conclue avec Orient Overseas et elle est évaluée à 2,4 milliards $US. Les caisses de retraite ont beaucoup d’intérêt dans les infrastructures (de transport en particulier) parce qu’elles sont considérées comme solides et stables. C’est le cas également d’OMERS, la caisse de retraite des employés municipaux de l’Ontario, qui tentent actuellement de mettre la main sur le plus gros propriétaire d’installations portuaires en Grande-Bretagne.

Gérald Fillion est journaliste spécialisé en économie à Radio-Canada. Consultez son carnet: www.radio-canada.ca/carnet.

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