L’hypothèse d’une attaque acoustique» dont auraient été victimes une trentaine de diplomates américains et canadiens à Cuba perd encore en crédibilité. Une étude qualifie de «médiocre neuropsychologie» une analyse précédemment menée à ce sujet.
En août 2017, le gouvernement américain faisait état de mystérieux symptômes observés à la fin de l’année précédente chez certains de ses diplomates et membres de leurs familles, en poste dans la capitale cubaine: migraines, nausées et surtout de «légères lésions cérébrales».
Technologie inconnue
La rumeur d’une «arme acoustique» avait rapidement couru. Sauf qu’aucune technologie impliquant du son, fut-elle imperceptible pour l’oreille humaine, ne permettrait d’expliquer ces symptômes.
Et les enregistrements des «sons étranges» fournis par les autorités américaines ne permettent pas de comprendre en quoi ces sons auraient pu être dangereux pour quiconque.
Si personne ne nie les malaises de cette trentaine de personnes, il faudrait en chercher les causes ailleurs que dans une «arme sonore», ont répliqué la plupart des experts: «il n’y a pas un seul phénomène acoustique dans le monde qui pourrait causer ce type de symptômes», disait par exemple l’automne dernier le neurologue américain Seth Horowitz.