Cuba: l’arme acoustique discréditée

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Le générateur d'ultrasons du professeur Tournesol dans l'aventure de Tintin «L'affaire Tournesol».
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Publié 17/04/2018 par Agence Science-Presse

L’hypothèse d’une  attaque acoustique» dont auraient été victimes une trentaine de diplomates américains et canadiens à Cuba perd encore en crédibilité. Une étude qualifie de «médiocre neuropsychologie» une analyse précédemment menée à ce sujet.

En août 2017, le gouvernement américain faisait état de mystérieux symptômes observés à la fin de l’année précédente chez certains de ses diplomates et membres de leurs familles, en poste dans la capitale cubaine: migraines, nausées et surtout de «légères lésions cérébrales».

Technologie inconnue

La rumeur d’une «arme acoustique» avait rapidement couru. Sauf qu’aucune technologie impliquant du son, fut-elle imperceptible pour l’oreille humaine, ne permettrait d’expliquer ces symptômes.

Et les enregistrements des «sons étranges» fournis par les autorités américaines ne permettent pas de comprendre en quoi ces sons auraient pu être dangereux pour quiconque.

Si personne ne nie les malaises de cette trentaine de personnes, il faudrait en chercher les causes ailleurs que dans une «arme sonore», ont répliqué la plupart des experts: «il n’y a pas un seul phénomène acoustique dans le monde qui pourrait causer ce type de symptômes», disait par exemple l’automne dernier le neurologue américain Seth Horowitz.

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Vous avez dit «dysfonctions»?

En février, une étude parue dans le Journal de l’Association médicale américaine semblait ajouter au mystère, en concluant que les symptômes observés pouvaient avoir une base neurologique — une «blessure prolongée dans une grande étendue des réseaux neuronaux».

Mais dans une réplique parue le 6 avril dans la revue Cortex, deux chercheurs européens rejettent cette idée: la plupart des «dysfonctions cognitives» rapportées dans le texte de février ne sont des dysfonctions que si on élargit considérablement la définition de ce terme.

Si on devait adopter de tels critères, disent les deux auteurs, on se retrouverait avec quantité de «faux positifs», c’est-à-dire des patients étiquetés avec un mal qu’ils n’ont pas vraiment.

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