Croissance en Ontario: oui, mais…

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Publié 28/02/2006 par Gérald Fillion

L’Ontario connaîtra une croissance de 2,7% en 2006 selon les prévisions du Conference Board du Canada. À première vue, cette prévision est encourageante. Toutefois, elle cache plusieurs incertitudes qui pourraient faire dérailler la croissance du PIB en Ontario.

La première demeure l’inquiétante évolution de General Motors et de Ford, deux entreprises qui cherchent des solutions pour faire face à la concurrence asiatique, pour relancer plusieurs de leurs produits et pour réduire leurs dépenses et les coûts associés aux régimes de retraite et de santé.

Une autre inquiétude, c’est le dollar canadien, qui demeure au-delà des 85 cents US et qui se dirige vers les 90 cents US selon plusieurs économistes. Plus le dollar est élevé, plus les manufacturiers ont du mal à trouver preneurs pour leurs produits à l’exportation. Et, avec les prix du pétrole et du gaz naturel qui demeurent à des niveaux presque records, les chances sont fortes que le dollar canadien demeure à un sommet en près de 15 ans.

Troisième inquiétude: justement, ce sont les prix de l’énergie. Le transport coûte plus cher, les dépenses en matière de chauffage sont plus élevées et bien des entreprises sont obligées d’augmenter leurs dépenses pour nourrir ce poste budgétaire. Alors, oui, une croissance de 2,7%, c’est respectable, mais dans un contexte où un ralentissement économique est prévu aux États-Unis, il faut demeurer très prudent sur les attentes économiques de l’Ontario.

Chose certaine, ces attentes sont largement plus basses que celles de l’Alberta, de la Colombie-Britannique et de Terre-Neuve-et-Labrador qui, elles, vont profiter des prix élevés des matières premières et de l’engouement pour le secteur minier.

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Parler plusieurs langues

C’est bien connu, être bilingue ou multilingue est un avantage pour toutes personnes à la recherche d’un emploi. Depuis plusieurs décennies, l’anglais est considéré comme la langue des affaires et pour ceux qui la maîtrisent, il s’agit d’un atout majeur. Or, la popularité de l’anglais menace l’Angleterre et les États-Unis… et peut-être aussi le Canada anglais.

Une étude du gouvernement britannique soutient que les pays anglophones sont en train de perdre l’avantage que leur confère la domination de l’anglais dans le monde des affaires. Il y a de plus en plus de personnes bilingues et multilingues, alors qu’en Angleterre et aux États-Unis, un pourcentage élevé de citoyens ne maîtrise qu’une langue. D’ici 2016, le nombre de personnes parlant anglais devrait dépasser les 2 milliards dans le monde.

Offres prolongées

Troisième prolongation de l’offre d’Inco sur Falconbridge. La société minière de Sudbury repousse au 30 juin la date limite pour son offre d’acquisition de la totalité des actions de Falconbridge. Inco veut donner du temps aux autorités réglementaires européennes et américaines pour étudier la transaction.

Par ailleurs, Arcelor donne jusqu’au 7 mars aux actionnaires de l’aciérie ontarienne Dofasco pour déposer leurs actions dans le cadre de l’offre d’achat de 5,6 milliards$ faite par l’entreprise du Luxembourg pour acheter le numéro 1 de l’acier au Canada. Jusqu’à maintenant, Arcelor, qui est le 2e fabricant mondial d’acier, possède plus de 88% des actions de Dofasco.

Résultats bancaires

Grosse semaine pour les banques, qui annoncent leurs résultats financiers du premier trimestre. Déjà, la semaine dernière, la banque TD a dévoilé un profit net de 2,3 milliards $ pour les trois premiers mois de son exercice, le triple de la même période lors de l’exercice précédent.

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La TD a profité d’un gain exceptionnel, c’est-à-dire la vente de la division TD Waterhouse à la société Ameritrade. Le rendement sur l’avoir des actionnaires s’est élevé à plus de 55% et la TD a décidé d’augmenter son dividende.

Gérald Fillion anime Capital Actions à RDI, du lundi au vendredi à 18h30.

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