Croisière gastronomique vers les Îles de la Madeleine

Le guide Bernard Arseneau et son touriste torontois Paul-François Sylvestre. (Photo: Nancy Vickers)
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Publié 02/07/2019 par Paul-François Sylvestre

Cette année, la Coopérative de transport maritime et aérien (CTMA) célèbre ses 75 ans. Le Vacancier CTMA (350 passagers) est le seul à offrir une croisière de Montréal aux Îles de la Madeleine (1400 km) avec trois forfaits au choix: Saveurs des Îles, Vélo, Arts et culture.

Si vous acceptez de peut-être prendre un kilo, je vous suggère fortement Saveurs des Îles. C’est ce que j’ai fait du 21 au 28 juin et je ne l’ai pas regretté, car le soleil, le golfe du Saint-Laurent et la brise saline sont favorables à la pêche, la culture et l’élevage de produits d’exception.

Le Vacancier CTMA.

Pied-de-Vent

Le forfait Saveurs des îles inclut des dégustations et des menus haut de gamme. Les produits les plus connus des Îles de la Madeleine sont sans doute ceux de la fromagerie Pied-de-Vent.

Le Tomme des Demoiselles à pâte ferme et croûte lavée, affiné plus de six mois et à l’arôme fruité, rehausse à merveille une salade César. Le fromage éponyme Pied-de-Vent à pâte semi-ferme et croûte mixte, affiné 60 jours, se savoure entre autres dans une fondue aromatisée à la bière des Îles.

La fromagerie Pied-de-Vent est un économusée. (Photo: Nancy Vickers)

À l’abri de la tempête

La bière fait honneur au territoire distinctif de l’archipel. Elle est produite à partir d’algues, de fruits et d’aromates cueillis sur place.

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Chacune a sa personnalité et un nom typique: Écume, Corne de brume, Corne de glace, Corps mort. Les taux d’alcool varient entre 4,8% et 14%.

Le Fumoir d’Antan

Mon guide, Bernard Arseneau, avait évidemment inclus une dégustation au Fumoir d’Antan, en opération depuis 1942. Le hareng fumé est le produit le plus connu de cette seule entreprise du genre aux Îles de la Madeleine.

Or, la surpêche de ce poisson a conduit à son extinction et il provient maintenant du Nouveau-Brunswick. De plus, pour le fumer ou boucaner, il faut du bois d’érable, lui aussi en provenance du Nouveau-Brunswick. C’est le seul produit qui ne se loge pas entièrement à l’enseigne du «Bon goût frais des Îles de la Madeleine».

On en fume du bon aux Îles de la Madeleine. Du bon hareng, bien entendu. (Photo: Nancy Vickers)

Trois restos incontournables

La Table des Roy (L’Étang-du-Nord), le Vieux Couvent (Havre-aux-Maisons) et La Salicorne (Grande-Entrée) sont des restaurants que je vous recommande fortement. C’est l’occasion, par exemples, de déguster in risotto pétoncles et homard, une brochette de sanglier et porc aux canneberges, ou une casserole de fruits de mer.

Peut-être vos hors-d’œuvre incluront-ils un saucisson de loup marin (un peu épicé), de la pâte de homard, une mousse aux pétoncles ou du maquereau fumé, tous plus succulents les uns que les autres (et pas engraissant).

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Brochette de sanglier et de porc au restaurant La Salicorne. (Photo: Nancy Vickers)

Pêche miraculeuse

Le guide a fait un arrêt à l’église Old Trinity de Grosse-Isle où une petite communauté anglophone prie devant «le Christ en rubber». Une verrière nous montre Jésus-Christ en botte de caoutchouc à côté d’une cage de homard.

Contrairement à ce qu’on nous a enseigné, la pêche miraculeuse n’a pas multiplié le poisson, mais plutôt le fameux crustacé! Vous en dégusterez un complet à la salle à manger du bateau Vacancier de CTMA.

Le Christ en rubber (bottes de caoutchouc), ou la pêche miraculeuse de homards. (Photo: Nancy Vickers)

Cinquième saison

C’est bien connu, les guides aiment étayer leurs propos de blagues locales. Bernard Arseneau m’a appris que les Îles de la Madeleine ont une cinquième saison appelée «les culs en l’air».

Elle a lieu fin-juin, début-juillet, lorsque les femmes se penchent pour ramasser des fraises… et ainsi montrer leur arrière-train. LOL.

Blague à part, les amateurs de gastronomie ont rendez-vous aux Îles de la Madeleine pour une kyrielle de délices, dont un potage Argenteuil qui est une crème d’asperges aux pépites de chocolat. Je crois qu’on peut aussi en mettre dans une crème de brocoli ou de chou-fleur.

Si vous avez une dent sucrée, le dessert vient en premier. (Photo: Nancy Vickers)

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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