Créer son entreprise, pourquoi pas?

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Publié 25/03/2008 par Aline Noguès

Immigrer au Canada et décider de lancer son entreprise. Osé? Impossible? L’organisme La Passerelle est optimiste: il vient de lancer son nouveau programme d’entrepreneuriat, Prendre ses affaires en main. Ce programme reçoit la collaboration du RDÉE Ontario et est financé par le ministère des Petites Entreprises et de l’entrepreneuriat. Il est destiné aux jeunes francophones issus de minorités ethnoculturelles.

Comme l’explique Karine Morin, gestionnaire de programmes à La Passerelle, ce programme vise à «améliorer les compétences entrepreneuriales des jeunes issus de l’immigration ou nouveaux arrivants.» Concrètement, les jeunes inscrits au programme bénéficieront d’une formation et d’un encadrement qui devraient les aider à lancer leur entreprise du mieux possible.

Ils apprendront ainsi à mieux connaître les lois et règlements qui régissent la création d’entreprise, à analyser la viabilité de leur entreprise, à élaborer leurs plan marketing et financier, leur publicité… Ils auront également la possibilité d’assister à des soirées de réseautage pour rencontrer d’autres entrepreneurs et faire connaître leur entreprise naissante. Ils seront encadrés et guidés par des mentors oeuvrant dans divers secteurs de l’économie franco-ontarienne.

Trois sessions de formation vont se succéder pendant un an pour permettre d’accueillir une soixantaine de jeunes.

Pour Annie Dell, directrice du RDÉE Centre-Sud-Ouest, «il est important d’aider ces jeunes qui ont du potentiel mais n’ont pas encore trouvé leur voie.» «Ce projet est porteur, ajoute-t-elle, nous croyons en ces jeunes, et nous croyons en notre francophonie qui va s’épanouir grâce à de tels projets.»

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Du potentiel certes, mais qui demande à être canalisé et encadré pour mieux se fondre dans les réalités canadiennes. C’est ce qu’explique Léonie Tchatat, directrice de La Passerelle: «Lorsque un jeune arrive au Canada, il faut quasiment l’éduquer aux réalités de l’entreprise. Il ne faut pas oublier que lorsqu’ils viennent de pays en voie de développement, ces jeunes ont connu l’économie informelle, il faut donc que nous les aidions à rentrer dans la norme.»

Plusieurs programmes existent au niveau provincial pour donner un coup de pouce à l’entrepreneuriat mais ce qu’offre La Passerelle est bien particulier, précise sa directrice: «Notre originalité repose sur le fait que nous ciblons une clientèle précise, on travaillera avec ces jeunes dans un esprit culturellement plus proche.» Autre point fort: la formation sera adaptée aux besoins de chacun des participants.

L’organisme a déjà reçu des demandes de candidature à ce programme de formation gratuit et établi une liste de mentors. Seule ombre au tableau: Prendre ses affaires en main ne s’adresse qu’aux jeunes de 18 à 29 ans.

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