La deuxième vague ne ferait que commencer, mais l’alerte est déjà lancée du côté des impacts psychologiques. Ils devront être traités avec la même vigilance que les impacts physiques des malades hospitalisés.
Les témoignages personnels et les reportages en parlaient depuis des mois, mais des chercheurs viennent de mettre des chiffres sur l’ampleur du problème en mai et juin, à travers huit pays, dont le Canada. Où le taux de dépression majeure aurait avoisiné les 25%, une hausse de près de 7%.
Idées suicidaires
«C’est énorme et il faudrait pouvoir dépister largement les adultes car nous constatons que les idées suicidaires ont également bondi avec près de 17% qui affirment qu’ils se verraient mieux morts», s’alarme la médecin-conseil Mélissa Généreux, de la Direction de santé publique de l’Estrie / INSPQ. «C’est bien plus élevé que ce à quoi on s’attendait.»
L’étude qu’elle mène avec d’autres collègues vise à étudier les réactions psychologiques et comportementales à la pandémie dans ces huit pays — dont l’Angleterre et les États-Unis.
L’enquête, à laquelle ont participé plus de 8800 personnes, dont 1500 Canadiens, s’intéresse aussi à l’incidence des nouvelles transmises par les médias traditionnels et les médias sociaux, parmi les autres facteurs de stress et de protection.