Coup d’œil extraterrestre

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Publié 25/08/2015 par Gabriel Racle

L’année 2015 a apporté son lot de nouvelles de premier ordre concernant l’univers dans lequel nous visons. Et des questions fort pertinentes en découlent.

Pluton

Le 14 juin, la sonde New Horizons, lancée dans l’espace le 19 janvier 2006, survolait Pluton, après un voyage de 6,4 milliards de kilomètres, comme en a rendu compte L’Express dans ses numéros des 7 et 21 juillet.

Découverte en 1930 par l’astronome étatsunien Clyde Tomboughm, on ne connaissait de cette planète qu’une image floue et l’on n’attendait pas grand-chose de ce «tas de cailloux» probablement criblé de cratères.

Au fil des ans, on a trouvé autour de Pluton, outre son satellite Charon découvert en 1978, d’autres satellites Nix et Hydre, découverts en 2005, Kerberos et Styx, d’un diamètre compris entre 10 et 35 kilomètres, en juillet 2011 et en juillet 2012, grâce au télescope Hubble.

Au lieu d’une surface morte criblée d’impacts, Pluton montre une surface variée dont certaines parties sont exemptes d’impacts, donc d’un âge récent estimé à quelque cent millions d’années, une surface qui se renouvelle par un mécanisme encore indéterminé.

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Il faudra plus d’un an pour télécharger toutes les données récupérées durant le survol.

Le nuage d’Oort

Avec Pluton, dont on peut rêver à une exploration dans le genre de celle de Mars, avec prélèvement d’échantillons du sol, on n’a pas atteint les limites de notre système solaire.

Pluton, planète naine, fait partie de la ceinture de Kuiper, comme Ixion (découvert en 2001), Orcus (2004) ou Hauméa (2004) et Makémaké (2005) pour mentionner quelques gros objets de cette ceinture circulaire située au-delà de l’orbite de Neptune, composée surtout de corps volatils gelés (méthane, ammoniac, eau), qui contiendrait plusieurs millions d’objets, dont des comètes.

Elle est distincte de la ceinture d’astéroïdes, composée surtout de corps rocheux, située entre les orbites de Mars et Jupiter, qui englobe un grand nombre des astéroïdes connus.

Il ne faut pas la confondre avec le nuage d’Oort, situé aux confins du système solaire. Il serait intéressant d’explorer ce «réservoir à comètes de notre carré de cosmos», un vaste ensemble sphérique d’objets si éloigné que des milliers d’unités astronomiques nous en séparent.

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Une unité astronomique (UA) valant 150 millions de kilomètres, il y faudrait «au minimum 15 000 ans et, pour Proxima du Centaure, l’étoile la plus proche de nous à 4,2 années-lumière, cela prendrait aux alentours de 80 000 ans». (Andrew Coates, astronome britannique)

«À moins d’inventer un mode de propulsion nettement plus efficace, permettant aux vaisseaux spatiaux d’atteindre une fraction non négligeable de la vitesse de la lumière, les astronomes se heurteront donc, comme les auteurs de science-fiction, au mur de la distance.»

Tchouri

Faute de pouvoir explorer une grande comète provenant du nuage d’Oort, comme la célèbre comète périodique de Halley, qui repasse tous les 76 ans, c’est la comète Tchouri qui est étudiée par la sonde européenne Rosetta et son robot Philae qui s’est posé sur elle. Il est pour l’instant silencieux, mais il a fourni des renseignements très précieux.

De toutes les infirmations transmises sur ses découvertes, on retiendra l’avis de deux scientifiques.

«Ce qui est sûr, c’est que le noyau cométaire est très riche en composés carbonés, qui ne se présentent pas sous la forme de petites molécules piégées dans la glace, comme on le pensait jusqu’à présent, mais de grains suffisamment gros pour résister à un voyage dans l’espace». (Jean-Pierre Bibring, responsable scientifique de Philae)

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Et donc avoir pu féconder les océans terrestres. «Le système solaire est une machine à fabriquer et transporter de la matière organique, et les premiers résultats de Philae nous donnent un aperçu des processus chimiques précurseurs de l’apparition de la vie.» (Nicolas Altobelli, responsable de la mission Rosetta)

Exoplanètes

Dans L’Express des 7 mars et 4 juillet 2006, nous avons traité de la découverte des exoplanètes, ces planètes qui gravitent autour d’autres étoiles que le soleil.

Depuis, les découvertes se sont multipliées. En janvier 2015, on avait confirmé l’existence de 1 804 exoplanètes7dans 1 109 systèmes planétaires.

En juin 2015, la Nasa présentait une exoplanète 11/2 fois plus grosse que la Terre, située dans la zone habitable d’une étoile semblable au soleil, dont elle fait le tour en 385 jours. Une zone habitable est la région autour d’une étoile où la pression atmosphérique des planètes est suffisante pour maintenir l’eau à l’état liquide sur leur surface.

Ce n’est pas la première exoplanète entrant dans cette catégorie – il y en aurait une quarantaine. Mais qui dit habitable ne dit pas habitée. Jusqu’à présent les programmes de recherche n’ont pu démontrer que d’autres planètes étaient habitées.

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Et il semble bien que les observations d’objets ou d’être extraterrestres ne sont que des produits terrestres. Mais qui sait, c’est peut-être une question der temps (de siècles?), de distances (de milliers d’UA) et donc de patience et d’avenir lointain.

Auteur

  • Gabriel Racle

    Trente années de collaboration avec L'Express. Spécialisé en communication, psychocommunication, suggestologie, suggestopédie, rythmes biologiques, littérature française et domaine artistique. Auteur de très nombreux articles et d'une vingtaine de livres dont le dernier, «Des héros et leurs épopées», date de décembre 2015.

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