Corruption: reprise des audiences de la Commission Charbonneau

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Publié 03/09/2013 par Lia Lévesque (La Presse Canadienne)

à 10h33 HAE, le 3 septembre 2013.

MONTRÉAL – Lors de la reprise des audiences de la Commission Charbonneau, mardi, la procureure-chef Sonia LeBel a confirmé que les syndicats de la construction seront au menu cet automne. Mais avant cela, la commission verra que d’autres régions du Québec ont été touchées par différents stratagèmes au sein des firmes de génie conseil.

Les syndicats, a mentionné Me LeBel, occupent «une position clé au sein de l’industrie».

Elle a dit vouloir s’attarder notamment à la possible infiltration des syndicats, à l’intimidation et à l’extorsion présentes sur certains chantiers, à l’intérêt pour le crime organisé d’acquérir des entreprises et à l’intérêt pour des entrepreneurs de développer des liens avec des dirigeants syndicaux.

La commission s’intéressera plus largement à la perméabilité de l’industrie de la construction à l’infiltration du crime organisé, a souligné Me LeBel.

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Sans dire que les dossiers de Montréal, Laval et la Couronne Nord étaient clos, la procureure-chef a mentionné que lorsque la commission estime avoir suffisamment exposé les stratagèmes dans un endroit donné, elle croit utile de passer à un autre.

D’ailleurs, le premier témoin provient de la région de l’Outaouais où, a dit le procureur de la commission Denis Gallant, a existé pendant quelques années un stratagème différent de ceux que la commission a étudiés à Montréal et à Laval.

Le directeur pour l’Outaouais de la firme de génie Aecom (Tecsult a été achetée par Aecom en 2008), Marc-André Gélinas, a expliqué que l’ingénieur Roger Desbois du bureau de Tecsult à Laval _ déjà entendu par la commission _ a voulu implanter à Gatineau les façons de faire de Laval.

Lors d’une rencontre en septembre 2003, M. Desbois lui aurait dit qu’il fallait éviter une guerre de prix entre firmes de génie de l’Outaouais et qu’il fallait s’entendre entre firmes pour maintenir ses parts de marché.

M. Desbois l’a alors informé que Cima + aurait 40 pour cent du marché à Gatineau, Genivar 27 pour cent, Tecsult 22 pour cent et Dessau 11 pour cent.

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Il avait même prévenu M. Gélinas de ne pas discuter de cette entente entre ingénieurs au téléphone, de le faire en personne, parce qu’il «ne faut pas que ça se sache».

M. Gélinas a admis: «on savait que c’était pas correct».

Il a quand même validé ce que M. Desbois lui avait expliqué auprès de son propre patron, Pierre Asselin, qui était au courant, a-t-il expliqué.

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