Corruption: l’organisateur du parti du maire défend le chef de l’exécutif de Montréal

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Publié 16/04/2013 par Lia Lévesque (La Presse Canadienne)

à 12h18 HAE, le 16 avril 2013.

MONTRÉAL – Jamais l’ancien président du comité exécutif de Montréal, Frank Zampino, n’a été impliqué dans la répartition des contrats de génie-conseil à la Ville de Montréal, a assuré l’ex-responsable du financement d’Union Montréal, Bernard Trépanier.

«Jamais M. Zampino n’a été impliqué dans l’octroi des contrats», a martelé M. Trépanier devant la Commission Charbonneau, mardi

M. Trépanier a ainsi résumé sa logique, à l’époque où il s’occupait du financement du parti politique au pouvoir à Montréal: les firmes qui étaient avec son parti Union Montréal étaient celles qui recevaient les contrats de la Ville.

«Moi j’avais toujours en tête les anciennes formules de qui était avec nous autres, dans les élections précédentes. T’avais été avec nous autres? Et bien c’était ceux qui feraient partie pour avoir des contrats. C’était ma philosophie», a résumé M. Trépanier, contre-interrogé par l’avocat de l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec, Me Denis Houle.

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M. Trépanier a déjà admis s’être personnellement occupé de la répartition des contrats entre les firmes de génie-conseil, pendant un certain temps, avant que deux responsables de firmes de génie se plaignent de sa compétence en la matière, préférant le faire eux-mêmes.

Mais M. Zampino ne s’en est jamais mêlé à l’époque où M. Trépanier s’en occupait. «Je n’ai jamais discuté avec M. Zampino, jamais», s’est-il exclamé.

M. Trépanier s’est porté à la défense de M. Zampino avec une telle ardeur qu’il s’est même permis de demander à l’avocat qui le contre-interrogeait, Me Houle, s’il avait «une dent contre M. Zampino» ou contre sa relation d’amitié avec M. Zampino.

Contre-interrogé cette fois par Me Michel Dorval, avocat pour Union Montréal, concernant la somme de 40 000 $ comptant remise par un responsable d’une firme de génie, M. Trépanier a admis l’avoir reçue avant de la mettre dans le coffre de sa voiture, puis dans le coffre-fort du parti.

Mais il a justifié son acceptation de la somme par le fait qu’il croyait que cela était légal. «Dans mon livre, oui», c’était légal, a-t-il répondu à Me Dorval.

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Me Dorval a également révélé que M. Trépanier s’était porté acquéreur d’un bateau Sundancer usagé de 34 pieds d’une valeur de 110 000 $ en 2004. C’était son cinquième bateau, a précisé le témoin.

Après les contre-interrogatoires, la commission poursuivra l’audition du témoignage de M. Trépanier, mais il sera cette fois frappé d’une ordonnance de non-publication. Après seulement, la commission entendra M. Zampino.

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