Il a ainsi pu parler «une vingtaine de minutes» avec la ministre Nathalie Normandeau lors d’un cocktail de financement, en juin 2008, après que l’entrepreneur Lino Zambito lui eut vendu un billet. La Ville de Montréal avait des problèmes avec les certificats d’autorisation du gouvernement du Québec et il a pu lui en parler, s’est-il réjoui.
Il a aussi pu rencontrer la ministre de l’Environnement Line Beauchamp au Club St-James à Montréal, plus tard en 2008. Cette fois, il se plaignait d’avoir «des dossiers en attente depuis neuf mois» et s’est réjoui du fait que la ministre lui ait alors confié qu’elle allait assouplir la réglementation pour accélérer les choses pour les municipalités.
Comme la veille, il a affirmé avoir appris lors de la diffusion des audiences de la commission qu’il y avait collusion entre les firmes de génie-conseil pour se répartir les contrats à Montréal.
Il a également eu plusieurs contacts avec l’ancien responsable du financement du parti Union Montréal, Bernard Trépanier, et ce, même après que celui-ci eut quitté son poste en juin 2006. La commission a pu dénombrer 119 échanges téléphoniques entre MM. Trépanier et Marcil.
«Vous côtoyez beaucoup les gens qui sont à l’origine de la collusion, les responsables de l’explosion des prix à Montréal, a souligné Me Gallant. Vous avez sous vos ordres des fonctionnaires corrompus, qui ont avoué avoir reçu des gros montants d’argent. Vous allez dîner, vous parlez avec certains sur une base quotidienne. Vous leur parlez le soir. En plus, vous parlez avec des gens de firmes de génie-conseil, des vice-présidents du développement des affaires. Vous acceptez des billets pour aller dans des activités de financement politique, ce qui, à mon avis, n’est pas votre place. Ensuite, vous nous dites qu’en 2006, vous vous liez avec le grand argentier Bernard Trépanier, appelé ‘Monsieur trois pour cent’. Lisiez-vous le journal, vous, avant la commission? Vous saviez que ces gens-là ont été arrêtés? Votre ami a été arrêté. Vous allez manger avec Paolo Catania; vous êtes invité au 357C. Puis vous ne vous posez pas de questions?»