L’érosion des côtes aux îles Fidji dépend moins de la montée du niveau des océans que de l’exploitation des fermes de concombres de mer dont les Chinois sont friands, selon une des présentations auxquelles a assisté le géologue québécois Raynald Du Berger à la «Contre-COP23» organisé les 9 et 10 novembre à Düsseldorf parallèlement au 23e sommet annuel des Nations Unies sur les changements climatiques qui se déroule du 6 au 17 novembre à Bonn.
Cette conclusion de la géologue Pamela Klein est d’autant plus iconoclaste que Fidji est «hôte officiel», cette année, de la grande messe verte internationale, ses dirigeants se disant menacés d’être un jour engloutis sous les eaux à cause du réchauffement de la planète.
Or, la montée récente du niveau des océans serait plutôt de zéro millimètre par année, selon Nils-Axel Mörner, un autre scientifique invité à Düsseldorf par l’Association des climato-réalistes (France), le Committee For A Constructive Future (États-Unis) et l’Institut européen pour le climat et l’énergie (EIKE, Allemagne), qui dénoncent la «pensée unique» et cherchent à décrisper les débats sur cet enjeu moderne.
Dans la capitale française, les «climato-réalistes» tiennent d’ailleurs une autre série de conférences, le 7 décembre, en opposition à un rassemblement organisé le 12 décembre par le président Emmanuel Macron pour célébrer le deuxième anniversaire de l’Accord de Paris finalisé lors de la COP21. Des invités comme l’ancien président tchèque Vaclav Klaus et le co-fondateur dissident de Greenpeace Patrick Moore sont attendus à ce «contre-sommet», de même que quelques philosophes, économistes et scientifiques.
Le programme de la Contre-COP23 de la semaine dernière comprenait notamment: une évaluation des politiques climatique et énergétique des États-Unis sous Donald Trump («Zero Hour for Climate Alarmists»); une critique de celles de l’Allemagne d’Angela Merkel, qui veut répudier le nucléaire; une présentation du comportement «bipolaire» de la planète: l’Arctique plus chaud et l’Antarctique plus froid; et un plaidoyer pour le «scepticisme» par la journaliste canadienne Donna Laframboise.