Cela fait plus deux semaines que le premier ministre Doug Ford et son gouvernement ont clairement démontré leur volonté de brimer les droits de la francophonie ontarienne en annonçant la coupure du Commissariat à la langue française, l’annulation des plans de construction d’une université francophone à Toronto, ainsi que la réduction du ministère des Affaires francophones à un office.
Tout récemment, la directrice des communications de la campagne du premier ministre Ford a qualifié la future université francophone de «Unicorn University».
Ma circonscription de Scarborough compte une population francophone et francophile grandissante soucieuse d’avoir les services en français, comme l’a démontré à maintes reprises la Coalition pour des communautés francophones en santé de Scarborough.
Le nombre de nos jeunes fréquentant les écoles francophones du secteur, tant au primaire qu’au secondaire, augmente lui aussi. Il serait donc naturel qu’ils puissent poursuivre leurs études en français.
La création d’une université entièrement francophone à Toronto permettrait de remplir ce besoin criant, tout comme les universités anglophones au Québec répondent aux besoins de la minorité anglophone.
En tant qu’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, j’ai appuyé le projet de l’Université de l’Ontario français sans relâche, et il est pour moi inconcevable que notre jeunesse soit portée à croire que le gouvernement ne valorise pas la poursuite d’études supérieures en français.