Dans son rapport Emboiter le pas au changement publié le 31 mai, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) prévoit mettre les géants comme Netflix et Spotify à contribution quant au développement du contenu canadien.
L’organisme fédéral se fonde sur les tendances actuelles pour proposer des changements au cadre législatif afin d’alimenter le «Canada créatif» demandé par Patrimoine canadien.
Le CRTC cède ainsi aux pressions de l’industrie créative pour «reconnaître les responsabilités sociales et culturelles associées à l’exploitation au Canada et veiller à ce que tous les acteurs qui profitent s’impliquent de façon appropriée et équitable».
Cette reconnaissance satisfait la directrice générale de l’Alliance des producteurs de la francophonie canadienne, Carol Ann Pilon. «Le CRTC avait écarté une contribution des plateformes numériques. Mais ce n’est plus soutenable: il reconnaît que tout le monde qui profite doit contribuer au système.»
Avis partagé par le secrétaire général François Côté de l’Alliance des radios communautaires (ARC): «Ce qui est intéressant, c’est que les acteurs vont se retrouver sur le même pied d’égalité. Tous devront faire du contenu canadien, incluant les fournisseurs d’Internet.»