Israël a annoncé dimanche un projet de construction de centaines de nouveaux logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, quelques jours après l’attentat qui a coûté la vie à huit personnes d’une école talmudique de la Ville Sainte. Cette nouvelle a immédiatement suscité la colère et la réprobation des Palestiniens, alors que le général américain William Fraser est attendu jeudi dans la région pour superviser les progrès des discussions de paix et tenir une première réunion conjointe avec Israéliens et Palestiniens.
Fraser a été nommé en janvier par le président George W. Bush pour gérer la mise en oeuvre de la «feuille de route». Cette dernière exige entre autres de la partie israélienne le gel de la construction dans les implantations.
Mais Israël a une lecture divergente de cette disposition.
Le négociateur palestinien Saeb Erekat a vivement condamné cette relance de la construction, jugeant qu’elle mettait en danger des pourparlers de paix déjà en mauvais état. «Pourquoi insistent-ils à faire cela, et à humilier Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR) devant la population palestinienne?», a-t-il demandé.
«Il me semble que les Israéliens sont déterminés à mettre des bâtons dans les roues aux négociations», a-t-il dit, jugeant que la mesure allait «saper les efforts des États-Unis» pour relancer les négociations.