Au vu du nombre des grands problèmes mondiaux actuels tels que les épidémies, le réchauffement climatique, la pollution, l’éducation, la malnutrition… on comprend qu’il est difficile de savoir par où commencer et comment s’y prendre pour que ces problèmes soient résolus de manière efficace.
C’est pour savoir comment être efficace et déterminer les priorités pour parvenir au bien-être de l’humanité qu’a été lancé en 2004 le projet du Consensus de Copenhague qui, tous les quatre ans, établit une liste classant les types d’interventions prioritaires. La liste de mai 2008 a mis en avant le cas proposé par Sue Horton, économiste canadienne, portant sur l’administration de suppléments nutritionnels à des enfants souffrant de malnutrition.
Le Consensus de Copenhague est un projet lancé à l’initiative du statisticien Bjørn Lomborg, directeur de l’institut d’évaluation de l’environnement du Danemark, auteur de L’Écologiste Sceptique. Ce projet vise à établir des priorités, non seulement en fonction de leur importance mais également en fonction des probabilités de succès en prenant en compte le coût et les retombées engendrées.
L’imagination des experts
Le Centre du consensus de Copenhague se trouve à l’école du commerce de Copenhague. Ses membres font appel à des experts en fonction de leur spécialité. Chaque expert remet une étude de cas sur le domaine qui le concerne. Le but est d’imaginer un mode d’intervention sur l’un des nombreux grands problèmes actuels en faisant en sorte d’avoir le coût minimum pour le maximum de retombées. Après évaluation, ces cas sont classés par ordre de pertinence. Le but est de renouveler l’exercice tous les quatre ans en actualisant la liste en fonction des changements et des nouvelles problématiques.
La première liste a été établie en 2004, la dernière en mai 2008. Les membres du consensus, huit économistes, dont cinq prix Nobel, devaient choisir les plus pertinents parmi la cinquantaine de projets soumis, le coût de l’ensemble des projets choisis ne devant pas dépasser 75 milliards de dollars.