La réputation des épices n’est plus à faire, car elle est faite depuis longtemps, du mois selon les époques, les cultures, les coutumes. Pour en avoir une bonne idée, il faudrait faire l’histoire des épices, qui commence bien longtemps avant notre ère.
Fascination
Car les épices semblent avoir exercé – depuis toujours? – un effet attractif sur les humains, causé sans doute par la stimulation gustative qu’ils exerçaient et exercent encore, en donnant aux aliments les plus ordinaires une saveur nouvelle. Il en est résulté une véritable chasse aux épices, un commerce des épices, une publicité des épices dont même la Bible n’est pas exempte, par exemple dans le poème érotique du Cantique des cantiques.
«Les épices sont magiques. Un peu de piment, de gingembre et de curry et quelques grains de poivre suffisent à parfumer les plus humbles plats et à les transformer en une explosion de saveurs qui vous met les papilles en émoi.» Avec pour conséquence que ce «petit repas de rien du tout vous met dans un état proche du nirvana», par la sécrétion d’endorphines qui procurent un état de bien-être.
Effets et origine
S’il en est bien ainsi et si les épices ont des effets euphorisants autres que gustatifs ou des brûlures d’estomac, on comprend la fascination qu’ils ont pu ou peuvent encore exercer. Il n’est pas toujours facile de faire la part des choses, entre les assertions publicitaires et les réalités scientifiques, d’autant que les recherches scientifiques concernant de potentiels effets curatifs des épices sont récentes.
Il faut préciser que les épices désignent les parties séchées de plantes aromatiques, qui proviennent «de l’écorce de ces plantes, comme la camelle –, des bourgeons comme les clous de girofle –, des fruits comme le piment –, des racines comme le gingembre –, de graines comme la noix de muscade –, des gousses comme la vanille ou de filaments comme le safran».