Pister le delirium reste une opération difficile à réaliser pour le personnel de soin et les infirmières. Ses signes chez la personne âgée varient tant, entre agitation et apathie, qu’ils peuvent passer le mal sous silence.
En réalité, il faut plutôt parler des delirium.
Il y a le delirium hyperactif où la personne livre des propos incohérents, s’agite et dérange et le delirium hypoactif où le patient reste silencieux, apathique et semble au ralenti. Il s’apparente parfois aux troubles de l’humeur, de la dépression à la démence.
Autrefois pris pour les suites d’une longue consommation d’alcool (delirium tremens) ou aux effets secondaires des médicaments, cet état comportemental anormal met souvent une semaine à être diagnostiqué.
«Chaque journée compte pourtant, car le delirium est lié à une forte morbidité chez ceux qui en souffrent», soutient Philippe Voyer, professeur au département des sciences infirmières de l’Université Laval.