Alors que se termine ce mardi son Congrès d’orientation, l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO) a publié en fin de semaine dernière les résultats d’une étude portant sur le bien-être de ses membres au travail. Un rapport de 12 pages qui met en lumière une situation particulièrement alarmante au sein du milieu enseignant.
Plus de la moitié des sondés sont insatisfaits de leurs conditions de travail et préféreraient changer de métier à salaire équivalent. Ce constat terrible est celui que l’AEFO fait auprès de presque 2 400 répondants des personnels enseignants et professionnels des écoles de langue française en Ontario.
Un rapport intitulé Objectif: bien-être au travail mené en 2007, dont les faits saillants devraient permettre à l’organisme franco-ontarien d’établir une liste de priorités à soumettre ensuite aux employeurs et au gouvernement ontarien.
Pour Paul Taillefer, président de l’AEFO, le personnel soumis à ce questionnaire a clairement manifesté son mécontentement à l’égard de certains aspects du métier: «Cela m’inquiète beaucoup. Le problème est profond. Beaucoup d’entre eux font part d’une impossibilité de concilier convenablement vie professionnelle et vie privée et affirment effectuer plus de 50 heures de travail hebdomadaire.»
Autre fait, anecdotique mais qui contribue indiscutablement à alimenter le scepticisme des sondés, plus de 70% ont affirmé être contraints d’acheter du matériel ou des ressources pour l’école avec leur argent personnel.
Une donnée qui conduit au véritable malaise ressenti par les professeurs, à savoir que 75% des répondants estiment que les exigences de leur tâche sont mal définies.