25 oct 2012 16h53
MONTRÉAL _ Le commissaire Renaud Lachance a laissé entendre, jeudi à la Commission Charbonneau, que des gestionnaires compétents et rigoureux auraient dû déceler les indices de l’existence d’un système de collusion et de corruption qui sévissait à la Ville de Montréal dans le département des égouts, dans les années 2000.
« Il me semble qu’un gestionnaire compétent le moindrement était assez capable de vous identifier assez vite, parce que les coûts augmentent de 30 pour cent… On parle de collusion, vous fréquentez les entrepreneurs, vous contrôlez les estimés, vous aidez à l’approbation des projets. Il me semble qu’il y a tellement d’indices que c’était pas trop, trop difficile de vous pincer. C’est assez clair que quelqu’un qui est un peu allumé trouve ça assez vite », a lancé le commissaire, lui-même un ancien vérificateur général du Québec.
L’ex-ingénieur municipal montréalais Gilles Surprenant a poursuivi jeudi son témoignage devant la Commission Charbonneau. Il a été contre-interrogé par les avocats de l’Association de la construction, du parti Union Montréal et de la Ville de Montréal.
Après avoir affirmé mercredi qu’il ne s’était plaint ni à la police ni à ses supérieurs du système de collusion et de corruption en place dans son service des égouts, il a indiqué jeudi qu’il n’avait pas non plus avisé le service du vérificateur général de la Ville. Il a rencontré un vérificateur une seule fois, durant 10 minutes, pour parler d’un dossier précis, a-t-il relaté.