Aurait-il fallu baisser les impôts des contribuables et des entreprises pour stimuler l’économie ontarienne, comme l’aurait souhaité le ministre des Finances de l’Ontario, euh… pardon, le ministre fédéral des Finances Jim Flaherty? Vous l’avez entendu, le ministre du gouvernement Harper?
Il voulait des baisses d’impôts, il l’avait dit au vrai ministre des Finances de l’Ontario Dwight Duncan, et, oh malheur pour Jim Flaherty, le ministre ontarien ne l’a pas écouté! Queen’s Park a plutôt misé sur la formation des travailleurs affectés par la crise manufacturière en projetant des investissements de 1,5 milliard de dollars au cours des trois prochaines années.
Dans une province où le taux de chômage est aussi bas, il n’est certainement pas stupide de miser sur le développement de l’économie et de ses travailleurs plutôt que de forcer le jeu par des baisses d’impôts. Cela dit, les économistes de la rue Bay auraient bien aimé que le gouvernement McGuinty baisse le taux d’imposition des entreprises, actuellement à 14%.
Ils sont plusieurs à croire qu’un niveau d’imposition élevé nuit aux investissements. Ce que ces experts ne disent pas toutefois, c’est que la campagne de dénigrement que mène Jim Flaherty contre le gouvernement McGuinty, et donc contre l’Ontario, risque d’être beaucoup plus dommageable pour la province que les charges exigées aux entreprises.
La réalité est simple: les entreprises manufacturières et leurs travailleurs ont besoin d’un appui particulier parce que ce sont eux qui risquent de pousser l’Ontario en récession cette année. Ce sont ces gens-là qu’il faut soutenir, à qui il faut penser dans l’élaboration d’un budget comme celui que vient de présenter le gouvernement McGuinty.