L’Ontario produit-il trop de penseurs-chercheurs et pas assez de travailleurs manuels?
Il y a encore quelques décennies pourtant, l’université représentait pour les étudiants une source certaine d’endettement, mais aussi une garantie d’emploi sûre pour ceux encore indéterminés quant à leur avenir professionnel.
Alors que la province s’apprête à traverser d’ici dix ans une des plus graves pénuries de main-d’œuvre de son histoire, les métiers spécialisés tels que boulanger ou coiffeur, accessibles grâce à un certificat d’aptitude professionnelle après le secondaire, sont les meilleurs pourvoyeurs d’emploi en Ontario.
Collèges vs universités
Faut-il laisser pour compte les universités en prenant pour acquis que seuls les collèges pourront répondre à la pénurie de main-d’œuvre étant donné que celle-ci touche en majorité des emplois techniques?
Un non-sens si l’on en croit une information du ministère de l’Éducation de 2005 selon laquelle 80% des emplois futurs nécessiteront plus qu’un diplôme secondaire. En conséquence, tout le secteur de l’éducation et de la formation doit travailler en concertation.