(Institut de recherche de santé canadienne) – Qu’est-ce qui fait d’un homme un bon père? Selon la Dre Katherine Wynne‑Edwards, de l’Université Queen’s, ce pourrait être en partie ses hormones.
Quand la Dre Wynne-Edwards a regardé pour la première fois dans les yeux de son nouveau‑né, elle a senti quelque chose changer dans son cerveau, comme un interrupteur qui s’allume. Soudainement, ses propres préoccupations semblaient moins importantes que les besoins de son enfant. La bonne scientifique qu’elle est a voulu en savoir plus sur cette transition vers le rôle de parent.
La Dre Wynne-Edwards, une scientifique financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), s’est particulièrement intéressée à l’exploration des forces biologiques qui forgent le lien père‑enfant.
«Le cerveau sait déjà comment transformer une femme en mère, et il fait probablement la même chose, à une autre échelle, chez l’homme», explique la Dre Wynne‑Edwards. «Mais un homme est plus susceptible de faire ce qu’il doit faire à mesure qu’il devient un père, tandis qu’une femme pourrait le faire des semaines, des mois ou même des années avant de devenir une mère.»
La Dre Wynne-Edwards étudie ces changements avec l’aide d’un hamster possédant des habiletés paternelles remarquables. Le hamster nain mâle tire ses petits hors du canal génital de la femelle et nettoie leurs voies respiratoires pour les aider à prendre leur premier souffle. Ces pères dévoués se précipiteront aussi hors de leur nid pour récupérer les petits qui se sont égarés.
Des études précédentes ont montré que les taux d’hormones comme l’oestrogène et la prolactine varient chez la femme pendant la grossesse. La Dre Wynne‑Edwards et son équipe ont examiné les taux de ces hormones chez les hamsters nains mâles et ont découvert que les mêmes genres de changements se produisent chez ceux qui allaient être père.