Comment détecter un moteur warp

StarTrek, espace, moteur warp
L'Enterprise du capitaine Kirk dans Star Trek. Photo: Paramount Pictures
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Publié 04/09/2024 par Agence Science-Presse

Si des extraterrestres maîtrisaient une technologie leur permettant de voyager plus vite que la lumière, nous pourrions être capables d’en détecter les effets, même à de très grandes distances. Du moins, une technologie comme dans Star Trek.

C’est que, malgré les raccourcis que les scénaristes prennent avec la réalité, il y a une réelle base scientifique au «moteur warp» utilisé par les vaisseaux spatiaux dans les téléséries Star Trek: soit cette idée que le vaisseau «plie» (en anglais, warp) l’espace devant lui, ce qui lui permet d’arriver plus vite à destination.

Une bulle d’espace-temps

En termes savants, il se crée autour du vaisseau une «bulle d’espace-temps» à l’intérieur de laquelle les lois de la physique diffèrent de «l’extérieur».

Aucun ingénieur de notre 21e siècle n’est capable de dire avec quelle technologie on pourrait accomplir un pareil exploit, mais chose certaine, «plier» l’espace-temps laisserait une trace. Trois physiciens du Royaume-Uni et d’Allemagne ont donc essayé de calculer ce type de trace.

StarTrek, espace, moteur warp
L’Enterprise du capitaine Picard dans Star Trek: The Next Generation. Photo: Paramount Pictures

Distinguer les ondes gravitationnelles

Dans un article publié en juin sur la plateforme de prépublication ArXiv, ils se sont même concentrés sur le scénario qui laisserait le plus de traces: une accélération ou un mauvais fonctionnement du moteur créerait, disent-ils, des ondes gravitationnelles.

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Ces «ondes» sont des phénomènes pour l’instant associés à des événements cosmiques gigantesques, comme une collision entre deux trous noirs. Elles étaient prédites par la physique depuis longtemps, mais n’ont commencé à pouvoir être détectées qu’il y a une décennie, grâce à de nouveaux instruments astronomiques spécialement conçus à cette fin.

Onde naturelle et artificielle

Or, les trois physiciens écrivent qu’en théorie (et ils ne sont pas les premiers à émettre cette hypothèse), on pourrait distinguer, avec ces instruments actuels, une onde gravitationnelle «naturelle» d’une «artificielle», dans la mesure où un vaisseau spatial comme l’Enterprise n’aurait pas la taille d’un corps céleste et émettrait donc une onde sur une fréquence différente.

Le menu problème, spéculent encore les auteurs, est que tout ce qui concerne les ondes gravitationnelles renvoie à des énergies tellement gigantesques — des trous noirs ou d’autres objets supermassifs capables de perturber l’espace-temps — qu’il ferait bon ne pas se trouver à proximité d’un moteur warp qui aurait un problème technique…

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