Le 6 décembre dernier au soir, à la suite de la Journée internationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, le groupe Women Won’t Forget qui vise à sensibiliser la population à ce problème, a organisé une veillée à l’Université de Toronto afin de commémorer le Massacre de Montréal.
C’est le 6 décembre 1989, quelques 16 ans plus tôt, que 14 femmes ont été tuées par un homme à l’École polytechnique de Montréal. Voici, ci-contre, un extrait du discours prononcé par Dada Gasirabo, intervenante en appui transitoire à Oasis centre des femmes, à l’occasion de la commémoration du Massacre de Montréal.
«Le 6 décembre, nous nous souvenons du Massacre de Montréal. Pour moi, ce jour-ci est toujours l’occasion de me souvenir de toutes les femmes qui ont été tuées brutalement à travers le monde. Aujourd’hui, je pense à mon pays d’origine, le Rwanda, où des milliers de femmes ont été tuées pendant le génocide de 1994.
Je suis chanceuse car j’ai survécu à la tuerie, au viol, à la torture et à d’autres atrocités que les femmes ont subi en 1994. Vous et moi sommes chanceux mais pendant que nous parlons, beaucoup de femmes, que ce soit des jeunes ou des grand-mères, sont en train d’être tuées ou torturées jusqu’à la mort. Des femmes dans des pays tels que l’Irak, le Soudan, l’Afghanistan et le Congo et bien d’autres sont victimes de toutes sortes de violences et de brutalités scandaleuses.…