Comme à la maison chez Sophie!

Vivre en français à Toronto c’est aussi connaître les commerçants francophones de la Ville-Reine. Alors L’Express se lance à leur rencontre et vous les fait découvrir. Cette semaine, Sophie Racicot, est la propriétaire du café Sophie à l’intersection des rues Queen Est et Logan.

Cela fait 8 mois que Sophie a ouvert son café au 889 de la rue Queen Est, dans le quartier de Leslieville. Le lieu est accueillant, clair et lumineux.

Et la carte fait tout de suite saliver. Quiches, tartes, soupes sont les spécialités de cette québécoise. «J’ai voulu reconstituer un endroit calme, où l’on se sente chez soi. Ma cuisine est simple, avec des produits de qualité», explique cette nouvelle chef d’entreprise.

Elle s’inspire d’ailleurs du Québec et plus particulièrement de l’ambiance montréalaise pour la décoration et le menu. «J’ai pensé à la Petite Ardoise à Montréal quand je me suis lancée dans l’aventure».

30 ans de métier

Sophie n’est pas une débutante dans le milieu de la restauration puisqu’elle évolue dans ce secteur depuis plus de 30 ans. Et une fois que ses enfants ont été assez grands pour aller à plein temps à l’école, elle a décidé de se lancer à son compte.

Une première pour Sophie. «C’est un nouveau défi, pas évident. Je compare cela aux montagnes russes. Tout devient émotionnel. Dès qu’il y a moins de monde pendant quelques jours, je me dis que c’est ma faute!»

Elle a engagé quatre salariés pour l’aider mais essaie d’être en cuisine au moins trois fois par semaine, pour contrôler la qualité des produits. Elle envisage d’ailleurs de se remettre aux fourneaux tous les jours.

Autre projet pour ce petit café francophone: concurrencer le Starbucks d’en face. Pour cela Sophie a une stratégie: ouvrir plus tôt. «Je vais ouvrir le café à 8 heures pour inciter les passants à venir boire le café ici. Mes pâtisseries sont bien meilleures qu’à Starbucks», insiste Sophie.

Elle prévoit aussi de proposer des plats du jour pour l’hiver et de lancer de nouvelles boissons rafraîchissantes pour l’été à base de fruits frais. Et surtout, elle veut ouvrir une terrasse sur la rue Logan. «Je suis en pleine bataille pour l’obtention de cette terrasse !», annonce la gérante.

Vivre en français

Ouvrir un café francophone était un projet qui tenait à cœur cette québécoise d’origine. Même si elle avoue qu’elle aurait adoré en ouvrir un aussi à Montréal. «Toronto est une ville très économique, plus froide de prime abord. À Montréal, les gens sortent davantage dans les bars et les restaurants», remarque Sophie.

Mais les francophones de Toronto ont déjà adopté le café puisqu’ils représentent déjà 20% de sa clientèle. «Ils apprécient la simplicité de la cuisine et le fait de pouvoir discuter en français», explique Sophie.