Colorado: de cannabis à cannabiz

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Publié 19/05/2015 par Meryl Serthelon

Tahoe Original Gangster, Pineapple Express, Ghost Train Haze, Death Panda: ce sont là quelques marques de marijuana, maintenant légales au Colorado.

Depuis janvier 2014, la possession, la consommation et la vente de marijuana ont été légalisées au Colorado. Comme pour l’alcool et le tabac, elles sont encadrées dans un système réglementaire comprenant des directives et des obligations, mais ne sont plus passibles de sanctions pénales.

Le récent festival de documentaires Hot Docs avait invité Mitch Dickman à présenter son film Rolling Papers, consacré à une nouvelle ère pour la marijuana. Tous ses aspects sont abordés, de l’intoxication alimentaire aux traitements médicaux.

Le Denver Post a examiné le sujet en long et en large jusqu’à lancer un site web spécialisé, The Cannabist, traitant de politique, art, cuisine, sport, actualités de Denver et du Colorado, culture, justice, santé et histoire du cannabis.

Ricardo Baca y est «marijuana editor». À ses côtés, on trouve John Ingold, reporter, Eric Gorski, journaliste d’enquête, Aleta Labak, productrice en ligne, sans oublier Jake Brown et Brittany Driver, «marijuana critics». Cette dernière alimente d’ailleurs une chronique pour les parents qui aiment «leurs enfants et leur weed».

Ils sont 14 au total à avoir embarqué dans ce nouveau média né avec la légalisation du cannabis dans le Colorado en janvier 2014.

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Rolling Papers invite le public à respirer une nouvelle ère, celle du «canna-business». Avant la légalisation, 75% de la population pensait que la légalisation était inévitable. Qu’en est-il au Canada et à Toronto?

Rappelons que la possession non autorisée, le trafic, la possession en vue de trafic, la production, l’importation et l’exportation restent illégaux au Canada.

Le chef libéral Justin Trudeau a évoqué la possibilité de décriminaliser certains aspects de ce commerce, à commencer par la possession et la consommation. D’une élection à l’autre, depuis plusieurs années, surgissent ici et là des candidats du Parti Marijuana ou du Bloc Pot.

La police de Toronto a refusé de commenter l’évolution du débat chez nous, se bornant à prétendre suivre la loi à la lettre. Mais il semblerait que, dans les faits, elle se concentre déjà uniquement sur le trafic.

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