Collège Boréal: portes ouvertes sur l’avenir

Le Collège Boréal, qui reste le seul collège francophone de Toronto, a ouvert ses portes au public samedi 12 avril 2008. Deux nouveaux programmes et des projets communs avec l’école Glendon étaient évoqués, en plus des offres habituelles et des services individualisés vers l’emploi. Malgré la pluie du mois d’avril, un accueil chaleureux attendait les visiteurs.

Une ambiance très collégiale. La bonne humeur et l’entente amicale entre les professeurs et le personnel du collège est la première chose que l’on remarque quand on franchit les portes du Collège Boréal. Un vrai travail d’équipe et un climat propice aux avancées professionnelles, soutenu par la directrice du campus Claire Berney.

«Être bilingue est un sérieux avantage, reconnaît-elle. Il y a à Toronto une forte demande de services en français.» Pour y répondre, le Collège Boréal se propose de fournir une formation en français et de développer l’anglais comme langue de travail. Pour Leila Boulerial, professeure de français et d’anglais langue seconde, permettre aux jeunes de conserver leur langue naturelle est doublement nécessaire. «C’est un avantage professionnel, puisque l’offre d’emplois bilingues est importante, et c’est aussi une façon d’affirmer la francophonie. C’est une aide à la survie de la langue.»

Au-delà de la finalité professionnelle, une formation bilingue a aussi l’avantage de laisser un précieux choix à ses étudiants. «Il peuvent tâter le terrain entre le français et l’anglais, ajoute-t-elle, voir ce qui leur convient le mieux. Bien sûr, cela permet aussi aux unilingues de ne pas être dans l’impasse.»

Le Collège Boréal présentait également deux nouvelles filières, en plus de son éventail de programmes couvrant les sciences humaines, l’informatique, la santé, le droit et la gestion. Un Cours de langue pour les immigrants au Canada (CLIC) qui enseigne l’anglais comme langue de travail, financé par le ministère de la Citoyenneté et 
de l’Immigration au Canada, et un tout nouveau programme Destination profession. Ce dernier prépare et oriente pendant trente semaines les professionnels francophones à la recherche d’un emploi.

La «connexion emploi» est donc le premier avantage avancé de ces formations, favorisé par toute une gamme de services individualisés et gratuits: le centre de ressources communautaires du collège offre des séances d’information, un babillard d’emploi et des renseignements actualisés sur le marché du travail.

Des tests d’intérêts, un appui pour la rédaction du C.V, une simulation d’entrevue et des formations Santé et sécurité du travail sont de plus destinés aux jeunes de 16 à 24 ans qui sont sans emploi.

La possibilité d’effectuer un stage de longue durée durant la formation va dans le même sens. «C’est toujours une bonne chose, affirme la directrice. Les jeunes sont souvent ravis de découvrir le monde du travail. Ils y tissent des liens. Parfois ils veulent même partir tout de suite, on a du mal à les faire revenir, s’amuse-t-elle.»

Il n’y avait cependant pas foule ce samedi pour voir cette émulation. Le collège compte pourtant s’imposer comme référence dans la formation francophone: l’ouverture de projets communs avec la prolifique école Glendon ne pourra que renforcer sa réputation. Claire Berney était ainsi fière d’annoncer que certains de ses programmes s’y installeront. «Nos étudiants auront plus de possibilités d’étudier par la suite à Glendon, cela leur facilitera l’accès là-bas.»

Depuis plus d’une décennie, le Collège Boréal cherche à se démarquer par sa volonté d’innover. Il avait été le premier établissement d’enseignement post-secondaire au Canada à intégrer l’utilisation polyvalente de l’ordinateur portatif dans ses programmes d’études, et continue aujourd’hui de multiplier ses activités. Avec toujours le même objectif, ouvrir des portes aux chercheurs d’emplois.